SORTIE DE CRISE?

Publié le par rovahiga

« Un autre schéma de sortie de crise » ?

C’est ce que Rajoelina a préparé si le rendez-vous de Pretoria ne devrait pas avoir lieu.  Si malentendu il y a, Il n’a qu’à s’en prendra à Jean-Marc Châtaignier. Car sauf erreur, c’est la France au plus haut niveau avec en second lieu l’Afrique du Sud, qui ont accouché de ce projet. Entre parenthèses, une source généralement bien informée annonçait que c’est Rajoelina lui-même qui demandait à la France et à l’Afrique du Sud de préparer cette rencontre qu’il a ardemment souhaitée, et qu’il appelait la « rencontre de la dernière chance ». Dans tous les cas, il  ne s’en sortirait pas à si bon compte au cas où il voudrait tenir tête à son premier partenaire préféré. Toutes les possibilités de reconnaissance de son régime auraient été épuisées. Il serait donc entrain de pousser la France dans les bras de son prochain bourreau : l’Union Européenne.

Les premières conséquences de l’échec.

A court terme :

Une fois de plus et pour la dernière fois, Rajoelina renie lui-même ce qu’il entreprend. C’est à n’y rien comprendre car cela relève d’un cas psychiatrique, et n’est pas psychiatre qui veut. Mais je vois mal un Ratsiraka, un Zafy ou un Ravalomanana se faire marcher sur les pieds chaque fois que Rajoelina veut faire des « concessions » comme il aime à rappeler à tout bout de champs. De même, un groupe de son entourage s’est fait avoir en annonçant leur appui pour cette solution de la dernière chance ! L’armée et les forces de l’ordre dans l’état où elles sont, promettent de réserver des surprises à leur chef suprême si bien entouré et si « respecté » ! Un cinéma peut en cacher un autre. Quant aux opposants, n’en parlons pas. Renforcés par plusieurs mouvements qui se radicalisent depuis un temps un peu partout dans l’île, ils n’auront pas du tout de mal à grossir leurs rangs avec ceux des régions. La société civile à travers leur plateforme a déjà averti qu’elle passerait aux différentes étapes de leur interpellation si nécessaire.

A moyen et long terme :

Jean Ping annonçait que les sanctions infligées par l’Union Africaine sont mis à mal par le manque d’appui des Nations Unies. Voir : http://www1.voanews.com/english/news/africa/southern/AU-Chief-Says-Madagascar-Sanctions-Undermined-By-Big-Powers--90856839.html. Mais le vent soufflerait de son côté au cas où…et toutes ces institutions aussi grandes que respectables finiraient par monter aux créneaux, rien que pour justifier leur existence. La HAT au lieu de voir des semblants d’appuis à leur cause à gauche et à droite, devrait regarder devant elle, et redescendre sur terre car le silence observé par ces différents acteurs faisait aussi partie de la pression internationale pour arriver à une solution consensuelle avant de passer à d’autres sanctions.

Si Interpol commence a y mettre son nez, c’est que quelque part le compte à rebours est lancé. Si le Tribunal Pénal International a été saisi, il n’attendrait pas d’être présenté à la foule d’écouter les orateurs, comme nous savons le faire si bien, avant de prendre la parole !

Quant à la solution avancée par l’ « International Crisis Group » voir l’article: «Un accord centré sur les élections et la constitution avec un médiateur résident pour Charlotte Larbuisson d’International Crisis Group », elle doit passer par les négociations d’usage entre toutes les parties engagées (les mouvances de madagascar, l’Union Africaine et tous ses composants, l’Union Européenne…)  

Publié dans Politique

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