2017: Le monde a changé, le monde change

Publié le par rovahiga

2017: Le monde a changé, le monde change

L’intronisation de la Russie de Poutine comme première force dominante réduit les principales places politiques du monde à des influences secondaires. Comme  l’Amérique de Donald Trump, l’Union Européenne, le Moyen Orient … Alors que le Brexit, l’Etat Islamique (EI), la Syrie, la Turquie, ou la montée des forces de l’extrême droite …, ont été les tremplins voulus ou pas de la politique de Poutine.  Après des crises traînées en longueur (La Grèce, le Brexit, la Turquie, le problème des réfugiés …), l’Europe semble épuisé. Réussira-t-elle à reprendre son souffle, à sauvegarder et consolider son unité ? Rien n’est moins sûr.

 

Poutine devra faire face à l’élection présidentielle de 2017 prochain. Ses demi-succès aux élections législatives de septembre dernier à la Douma, ont décuplé son appétit politique en poussant lentement mais sûrement ses pions sur l’échiquier mondial. La Syrie était l’occasion rêvée pour revenir sur la scène internationale. Bachar Al Assad, Erdogan, Trump, Le Pen, Fillon, … pour que le succès soit planétaire et que son poids écraserait ses opposants russes.  

 

Une remontée brutale et aveugle des actes terroristes est à craindre un peu partout dans le monde après les déconvenues de l’Etat Islamique (EI) en Syrie, les pays de « grandes démocraties » seront les principales victimes. Mais ceux en voie de développement en souffriront le plus. Déjà, Russe, Turc et quelques afghans étaient entrain de « cerner le mouvement des extrémistes afghans de l’EI … » réunis à Moscou le 27 dernier, et sans que les Etats-Unis en soient conviés. Les initiatives russes et leur  rapprochement avec les talibans, ne rassurent pas du tout les américains et les dirigeants afghans. Une fois de plus, cette région du monde pourrait de nouveau être l’étincelle dans un magasin de poudre. De fait, la tentative de dialogue entre Kaboul et le mouvement taliban s’annonce très difficile malgré l’appui du Pakistan et de la Chine.

 

Le XXIè siècle a bel et bien annoncé la couleur: Le monde ne sera plus jamais le même. Seuls les vieux clichés de réseaux maffieux de quelques dirigeants d’Amérique du Sud, d’Asie et/ou d’Afrique s’agripperont au pouvoir mal acquis depuis leur indépendance, avec l’aide criminelle de leurs anciens colonisateurs. Mais là aussi, des tournants s’annoncent dangereux et ne leur profiteront pas toujours, ils feront leur temps. Quant au peuple, il survivra à tous les massacres et prendra sa revanche au passage.

 

Las de vivre et survivre à l’extrême violence et à la pauvreté endémique, de nombreux tsunami de migrants et  d’immigrants vont se déferler sur tous les paysages du « monde libre » et risquent de faire imploser la « dolce vita » des côtes d’or légendaires de l’occident et d’ailleurs.

 

Les changements climatiques, la pollution et leur cortège de catastrophes naturelles,  donneront une définition inattendue qu’obligée de la philosophie politique, de la dimension humaine. « Un peu moins de 150 millions de personnes en plus tomberont dans la pauvreté extrême d’ici 2030 selon la FAO, et le même nombre d’ici la fin du siècle deviendraient des « écoréfugiés » d’après l’hydrologiste Janos Bogardi (Global Water System Project) » (*).

« L’avancée du désert de Gobi en Chine, qui s’agrandit de 10 000 km² par an, inondations au Bangladesh et dans le delta du Nil, submersion d’archipels comme les îles Tuvalu où 11 600 personnes sont menacées par l’élévation du niveau de la mer, ou encore le recul des glaces et du trait de côte induit par la fonte du pergélisol et par la montée croissante des eaux qui menace directement plus de 200 communautés inuits et amérindiennes d’Alaska » (Fondation Nicolas Hulot, 20/05/2015) (*).

 

Pour une ultime fois, les meilleures énergies et machines du progrès vont s’enrailler par le sable de la misère, des  bâtards du capitalisme.

 

rov@higa

 

(*) Vers des guerres climatiques ? 

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