NAMONTANA SY "AVIAVY"

“Fanjakana tsy ara-dalàna, miaramila tsy manara-dalàna, ny mpivarotra koa izany tsy anara-dalàna!”. Aucune surprise ce qui devait arriver, arriva. Nous sommes dans la logique des choses, ces « choses » mûrement préparées par ceux à qui profite le crime. Le pouvoir s’exerce dans l’illégalité complète, les pillages, vols, viols, assassinats deviennent un sport national. Des fonctionnaires jouent avec le feu en se prononçant pour tel ou tel ministre ou rien du tout, les plus hauts dirigeants du pouvoir de fait s’amusent à signer des accords internationaux pour les renier le lendemain même, le pays se vide de toutes ses richesses naturelles par un trafic intense à grande échelle, soutenu par des membres haut placés du pouvoir de fait, sous la barbe des forces de l’ordre et de l’armée, la corruption est à son comble,  et le pire, « la radio des mille collines » trouve ses adeptes dans un pays où tout est sens dessus dessous,etc…etc.  Il suffit de se référer à la presse nationale comme celle internationale, et ça continue de plus belle. Où ça va aboutir ? A la guerre civile bien sûr, car le peuple est profondément divisé entre au moins deux clans bien distincts prêtent à en découdre : les putschistes, et ceux contres ! La misère aidant, tous les ingrédients sont réunis.                                                        Plus on est de fous, plus on s’amuse.                                                                                                                                             Les plus démunis s’invitent dans la mêlée, révoltés par l’interdiction musclée des forces de l’ordre et la police municipale. Les trois autres mouvances de la négociation d’Addis Abeba courent derrière le fou du roi (plutôt de la reine reny malala) pour le raisonner comme si ils n’ont que ça à faire, et ils courent, ils courent depuis dix mois tantôt tremblotants tantôt révoltés mais toujours respectueux du bon comportement des gens bien élevés. L’armée serre tellement les dents qu’elle en est muette. Ceux qui sont convaincus qu’ils auront leur part dans la bousculade se muent en groupes politiques pour se faire voir…à la télé. D’autres partis un rien plus « élaborés », exigent le retour à l’avant Maputo I, pour prolonger la surprise party et rester au devant de la scène, de peur que l’histoire ne leur passe sous le nez. Vive l’anarchie !  
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