L'HISTOIRE

Publié le par rovahiga

LES ACCIDENTS DE L’HISTOIRE.

S’il en est encore besoin, la semaine qui s’ouvre va démasquer l’incompétent, le sans-qualité, le menteur, le putschiste, le virevoltant Rajoelina. Pour ce faire, les légalistes, les militaires, les étudiants, les magistrats, la société civile, la majorité du peuple malagasy, le GIC, l’Union Européenne et la Communauté Internationale vont lui tomber sur le dos à chacun son tour ou en même temps. Au lieu de jeter la faute à tout ce monde, il devrait se rendre à l’évidence : Ce n’est pas un jeu d’enfant et qu’il vaut mieux laisser les grands prendre leurs responsabilités. Il y va de la vie de vingt millions d’hommes et non de faire plaisir à une centaine de fêtards rassemblés dans une boîte de nuit de la capitale.

On s’en souviendra longtemps de ce jeune hurluberlu rempli de haine envers son président de la république, et peu scrupuleux du bien être du peuple jusqu’à sacrifier des dizaines de milliers d’entre eux à la mort immédiate ou à petit feu pour assouvir son désir de vengeance. On s’en souviendra de ces politiciens véreux qui passeraient sur le corps de milliers de la population y compris ceux de leurs proches parents, pour s’enrichir effrontément au su et au vu de tout le monde. On n’oubliera pas de sitôt  ce pays de la démocratie qui use de toutes ses prérogatives coloniales, de toute son hypocrisie, de toute sa force continentale pour renverser le dirigeant d’un pays africain en voie de développement, dans le seul but de piller ses richesses naturelles.

Mais le plus dur, c’est d’avaler les hics et ratés de cette machine pourtant bien huilée de la communauté internationale, jusqu’à perdre tous leurs cheveux et leur latin devant l’excès nerveux et maladif de ce DJ, aidé de quelques mutins payés en millions d’ariary pour imposer leur loi de la jungle, et tenir en otage tout un peuple. 

LA LECON DE L’HISTOIRE.

La communauté internationale en général et l’Afrique en particulier sont averties. Le monde devrait réviser leur façon de voir, de négocier et d’agir. Il ne suffit plus de mettre la pression, mais bien d’agir sur le terrain pour faire évoluer les choses dans un sens positif, de façon rapide et efficace. Tenir tout un peuple  en otage pendant presque deux ans  s’avère inhumain et atroce. Les dégâts collatéraux sont immenses, car on ne refait pas un pays sans laisser des  plaies très difficiles à soigner et des cicatrices ineffaçables. Nos mémoires ne s’en remettront jamais, et des soifs de revanche pourront resurgir tôt ou tard. La culture de la démocratie gagnerait à ouvrir d’autres chapitres pour faire plier les fauteurs de troubles en un rien de temps et définitivement.

Enfin que dire de ces gouvernants qui se laissent aller jusqu’à ne plus maitriser les institutions qui sont confiées à leur garde ? Trop mous ou pas assez rigoureux ? En tout cas manque de prise en main. C’est tout notre système de gouvernance, et par extension l’assise de nos institutions qui devraient être revues. L’occasion est unique pour bien agir une bonne fois pour toute et ne plus avoir à y revenir. Ce serait toujours ça de positif. Réconciliation, reconstruction et normalisation sont les nouveaux mots d’ordre avant n’importe quelle élection ou référendum.

Un mot sur cette velléité de sécession. Cela ne peut qu’aggraver une situation née de la mauvaise volonté de se réconcilier et d’oublier ce qui a divisé, au détriment de l’unité nationale naturelle du peuple malagasy. D’autres débats devraient être entrepris en ce sens dès que possible. Les ateliers sur la réconciliation seraient la plate forme idéale.      

 

Publié dans Politique

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