Norbert Lala RATSIRAHONANA: " LE " problème de Madagascar ?
JOURNAL LE DEMOCRATE:
Norbert Lala RATSIRAHONANA: " LE " problème de Madagascar ?
Photo: journal le démocrate
(EXTRAIT DU JOURNAL)
Pour ce numéro, nous avons décidé de parler d’un acteur incontournable de la vie politique malgache depuis deux décennies de crises répétitives. Il s’agit de Norbert Lala Ratsirahonana, président fondateur du parti AVI (originellement « Asa Vita ho Ifampitsarana « et devenu depuis « Akaikin’ny Vahoaka Indrindra), conseiller spécial du président de la Haute Autorité de la Transition actuel, ancien AREMA(parti de Didier Ratsiraka) mais aussi ancien président de la HCC, ancien Premier Ministre de Albert Zafy, ancien conseiller spécial et ambassadeur itinérant de Marc Ravalomanana
Norbert Lala Ratsirahonana a commencé à faire parler de lui sur l’échiquier politique malgache seulement depuis la période de Transition de 1991-1996 dirigée par le professeur Albert Zafy, tombeur du président Didier Ratsiraka à l’issue d’une insurrection populaire sanglante ayant abouti à une élection "démocratique" en 1992.
Magistrat de formation, ses premiers faits d’armes politiques remontent en effet à l’époque où il fut membre du parti AREMA de Didier Ratsiraka et, un temps, élu chef de quartier d’un des 192 fokontany qui composent la ville d’Antananarivo sous le label de ce parti.
Avec l’élection de Albert Zafy en 1992 au terme d’une longue lutte pour mettre fin à la crise politique, Norbert Lala Ratsirahonanafut un des rares politiciens de premier plan, gravitant autour du nouveau président (Albert Zafy) ayant la double spécificité d’être à la fois «natif d’Antananarivo » et « n’ayant pas occupé un poste très important dans le régime déchu de Ratsiraka ». Albert Zafy étant considéré (à tort, sans doute) par ses adversaires comme un partisan de la « cause côtière » avait nettement besoin d’une caution politique des hauts plateaux pour son régime. Il trouva alors en Norbert Lala Ratsirahonana le profil approprié, et nomma celui-ci au poste prestigieux et stratégique de président de la Haute Cour Constitutionnelle. Une erreur qui se révélera plus tard fatale pour le président Albert Zafy et désastreuse pour le pays dont les soubresauts se ressentent encore à ce jour.
La philosophie de l’accession au pouvoir de Norbert Lala Ratsirahonana:
L’instabilité du pouvoir d’Albert Zafy a servi de lit aux idées les plus extrémistes et criminelles qui s’enchevêtrèrent avec des calculs politiques des plus malsains en vue, d’une part, d’abréger le régime d’Albert Zafy et d’autre part de susciter cyniquement un relent communautariste dans la société tananarivienne : l’incendie –très regrettable car élément unique du patrimoine national - du symbole fort de la monarchie Merina: le palais de Manjakamiadana, le 06 novembre 1995. Les résultats furent prévisibles et réelles :Le sursaut d’indignation unanime dans tout Madagascar mais aussi le sentiment victimaire naissant au sein de la communauté Merina qui considère l’incendie comme étant une « agression » singulière pointée contre elle ; justifiant, d’emblée, les idéologies racistes du «Valinkitsaka ». L’examen de l’histoire, encore, en a conclu que, comme l’incendie du Reichstag (Allemagne 1933), ce sont les idéologues de ce type de pensée raciste qui auraient été les instigateurs de l’incendie du palais de Manjakamiadana pour faire accélérer l’avènement d’une « cause » que l’approche d’une date symbolique (1996, soit un siècle après la fin de la monarchie) rendait nécessaire.
Le président Albert Zafy, un côtier, qui venait à peine de nommer encore un autre côtier en la personne d’Emmanuel Rakotovahiny au poste de premier ministre (après le limogeage de Francisque Ravony) a involontairement fait de lui le bouc émissaire idéal.
Affaibli et enfin conscient de la gravité de son erreur d’appréciation, il tenta de rectifier le tir et décide de nommer un premier Ministre Merina.Croyant piocher dans son entourage restreint une personne désintéressée par le pouvoir, Zafy choisit le président de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), Norbert Lala Ratsirahonana.
Quelques temps à peine après avoir nommé Norbert Lala Ratsirahonana au poste de premier ministre, le président Albert Zafy est destitué par le Parlement à l’issue d’un vote de déchéance. La Constitution prévoyait alors dans ce cas précis que l’intérim devait revenir au président de l’Assemblée nationale qui avait à charge d’organiser une élection présidentielle anticipée.
Le 1er « Coup d’Etat Judiciaire » de la HCC
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NOUS VOUS INVITONS DE LIRE LA SUITE DE CET ARTICLE FORT INTERESSANT POUR BIEN VOIR LES ZONES D’OMBRE QUI HANTENT LA VIE POLITIQUE DE MADAGASCAR.
rovahiga