Actualité: La Presse du 22/09/10

Publié le par rovahiga

HAT CONTRE SADC !

 

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Photo: matv.mg/

 

courrierdemada.com/

Andasibe-Mantadia : Les plus grandes toiles d'araignée du monde 

Une équipe de scientifiques de l'université de Puerto Rico a découvert des toiles d'araignée pouvant atteindre plusieurs mètres de large, dans le parc national d'Andasibe-Mantadia. 
"Les rangers du parc connaissaient ces toiles d'araignée, et je pense qu'ils les montraient aux touristes depuis longtemps", explique le zoologue Ingi Agnarsson. L'espèce tissant ces gigantesques toiles, baptisée Caerostris darwini, était pourtant inconnue de la communauté scientifique jusqu'à ce que l'homme et ses collègues de l'université de Puerto Rico ne la décrivent officiellement.

D'autres espèces grégaires comme les araignées sociales tropicales bâtissent, elles aussi, d'immenses toiles communes mais les chercheurs ont découvert à Madagascar des structures de soie possédant des lignes d'ancrage (fils stabilisant la structure centrale de la toile d'araignée) de 25 mètres de long, faisant de Caerostris darwini l'araignée solitaire tissant les plus grandes toiles du monde. Plusieurs douzaines d'insectes peuvent se retrouver prises au piège de ces gigantesques pièges bâtis par les femelles et les jeunes mâles dont le corps ne dépasse pourtant pas les deux centimètres. Les mâles adultes ne tissent plus et se concentrent entièrement à la reproduction et la quête de partenaires sexuels.

 

les-nouvelles.com/

INSTITUTIONS

Des marchandages se préparent en vue de la répartition des sièges

La répartition des sièges au sein des institutions de la Transition a été au centre de la réunion tenue hier à l’Académie nationale des sports (ANS) d’Ampefiloha par les chefs politiques et autres responsables parmi les signataires de l’accord politique d’Ivato.

Comme convenu, il a été demandé à chaque formation de présenter deux noms qui seront proposés pour être membres respectifs du Congrès et du Conseil supérieur de la Transition (CST). Jusque-là, tout s’est déroulé sans problème. Mais les débats ont pris une autre tournure lorsqu’on est passé aux propositions en vue des nominations au sein du futur gouvernement d’union nationale.

Selon des confidences qui nous sont parvenues hier, la réunion aurait plutôt dégénéré en un cafouillage généralisé, tant les propositions étaient nombreuses et assorties dans la plupart des cas d’un véritable marchandage mais aussi d’intransigeances. De ce fait, rien n’a pu être décidé car aucune entente n’a été trouvée ni pour le cas du premier ministre ni pour les autres membres du gouvernement. On indique que la réunion sera poursuivie aujourd’hui.

 

SOMMET DE L’ONU

La déléguation malgache snobe la SADC

Lors du 64e sommet des Nations unies, la SADC s’est opposée au fait que le président de la HAT prenne la parole à la tribune de l’ONU. Cette année, sur l’invitation du SG de l’ONU, Andry Rajoelina s’est fait représenter par le ministre des Affaires étrangères, le vice-amiral Hippolyte Ramaroson Rarison dont la délégation a décidé de « montrer la désapprobation du gouvernement et du peuple malgaches face aux actions virulentes de la SADC, en quittant la salle à chaque intervention des représentants des pays membres de la communauté ».

Une délégation malgache conduite par le ministre des Affaires étrangères, le vice-amiral Hippolyte Ramaroson Rarison, assiste en ce moment au 65e sommet de l’Organisation des Nations unies (Onu) qui se tient à New York.

L’année dernière, lors du 64e sommet de l’Onu, le président de la HAT s’était vu refuser le droit de prendre la parole à la tribune de l’organisation. Ce, à la suite d’une opposition formulée par le bloc africain des participants à la rencontre annuelle, particulièrement la SADC.

Cette fois, c’est la délégation malgache qui a boudé les interventions des représentants des cette dernière. « Pour couper court aux manœuvres dilatoires des pays membres de la SADC de contester la prise de parole de Madagascar, la délégation malgache a montré la désapprobation du gouvernement et du peuple vis-à—vis des actions virulentes entreprises par la SADC contre la Grande île en quittant la salle à chaque intervention d’un de ses pays membres », a-t-on fait savoir du côté du département des Affaires étrangères.

« Pays souverain membre de l’Onu »

En effet, « Juridiquement et politiquement parlant, Madagascar a tous ses droits et privilèges en tant que pays souverain membre des Nations unies, y compris le droit de s’adresser à l’assemblée générale, et ne peut être empêché de parler en vertu du règlement intérieur de cette organisation, tant que l’organe principal chargé d’examiner cette question ne s’est pas prononcé, ce qui n’est pas le cas ».

Quoi qu’il en soit, le ministère indique que le vice-amiral Hippolyte Ramaroson Rarison est inscrit sur la liste des orateurs établie par les Nations Unies et prononcera une allocution durant ce sommet. Il saisira l’occasion pour « faire entendre la voix du peuple malgache et pour faire part de l’état de la réalisation des OMD par Madagascar, des obstacles rencontrés, et des besoins nécessaires pour atteindre les objectifs à l’horizon 2015 ».

Invitation de Ban Ki-Moon et de Bill Clinton

Dans tout cela, le MAE représente le président de la HAT, Andry Rajoelina qui a été invité par le SG de l’Onu, Ban Ki-Moon, pour participer à la réunion de haut niveau portant sur les OMD et à la cérémonie des traités qui a lieu du 21 au 23 et les 27 et 28 septembre. De même qu’il a été invité par l’ancien président des Etats-Unis, Bill Clinton, pour assister à la réunion annuelle du « Clinton global initiative » (CGI) qui se tient du 21 au 23 septembre dans la ville de New-York.

Le président de la HAT n’effectuera donc pas le déplacement, étant donné qu’il est retenu au pays dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions adoptées à l’issue de la conférence nationale. En outre, accompagné de ses proches collaborateurs et du personnel de la représentation permanente de Madagascar auprès de l’Onu, le ministre des Affaires étrangères est aussi invité à toutes les réunions officielles qui se tiennent en marge du sommet, en l’occurrence celles des pays les moins avancés (PMA), la réunion de haut niveau portant sur l’année internationale de la biodiversité, ou encore le forum du secteur privé sur les objectifs du Millénaire pour le développement.

 

PARLEMENTAIRES TIM        

« Les élections du 2O décembre ne sont qu’un leurre »

« L’annonce de la tenue d’élections communales le 20 décembre prochain n’est qu’un leurre ». C’est l’analyse que les membres du collectif des parlementaires Tiako I Madagasikara (Tim) ont livrée, hier lors d’une conférence de presse tenue au restaurant Fanantenana, à propos des décisions prises lundi en conseil des ministres et du gouvernement.

« Nous pensons qu’il s’agit d’une manière subtile de pousser les maires à la démission et de les remplacer par des délégations spéciales, sans provoquer d’incidents au niveau local. En d’autres termes, ces élus devront remettre leur démission environ deux mois avant le scrutin proprement dit, c’est-à-dire vers le 20 octobre. Mais nous nous attendons à ce que ces élections n’aient même pas lieu, sinon soient reportées à l’année prochaine », explique Hery Raharisaina.

Lui de poursuivre : « Les actuels tenants du pouvoir ont bien essayé mais, jusqu’à maintenant, ils ne sont pas parvenus à remplacer le maire d’Antsirabe par un PDS. Comment voulez-vous qu’ils arrivent à se défaire de plus d’un millier d’élus sans s’exposer à des troubles ? », s’est-il interrogé.

Comment se comporteront donc les maires Tim face à ce scrutin du 20 décembre ? «  D’abord, nous ne reconnaissons pas la conférence nationale, ni les décisions qui y ont été prises. Il va de soi donc que nous ferons comme si cette échéance électorale n’existait pas. C’est en tout cas la consigne qui sera appliquée », indique Stanislas Zafilahy. « Mais nous en saurons davantage lorsque le bureau politique du Tim – le vrai – se sera réuni et les responsables des trois mouvances ne manqueront pas non plus de s’exprimer là-dessus », ajoute Henri Randrianjatovo.

Dans tous les cas, ces parlementaires encouragent toujours la coordination nationale des organisations de la société civile à poursuivre ses services de médiation et l’appellent à ne pas faire machine arrière dans l’organisation de la conférence nationale, étant entendu qu’elle bénéficie de l’appui et de la reconnaissance de la communauté internationale.

 

PAUL RABARY

« La conférence nationale a créé un nouveau problème »

Le sociologue Paul Rabary a été parmi les participants de la conférence nationale. Une conférence qui aurait créé un nouveau problème, d’après ses explications hier, lors d’un bref point de presse à Analakely.

Le problème a trait à la résolution sur le remplacement des maires actuels par des présidents de délégation spéciale (Pds). « Car, note-t-il, si remplacement il y a, cela devra se faire dans le cadre d’une décision du gouvernement en respectant une procédure bien définie et non selon de simples aspirations des participants de la conférence. En effet, ces résolutions peuvent être considérées comme une somme de propositions et d’aspirations qui vont être traduites en lois pour qu’elles acquièrent une valeur juridique. En tant que telles, on devrait plutôt parler de brainstorming qui ne doit pas être soumis à un quelconque vote…

« Mais il n’y a pas que ce problème des maires. Beaucoup d’autres propositions relèvent également de simples aspirations des participants. À l’exemple de la proposition de décerner l’ordre national à tous les participants. Le fait est aussi que les uns et les autres ont donné l’impression d’être plus préoccupés par les questions organisationnelles, aussi bien du côté des organisateurs que des participants. Or, dans ce genre de rencontre, c’est le fond du problème à résoudre qui importe. Sur un autre plan, on ne peut pas dire que cette conférence nationale a été une réussite : il y a eu plus de 4000 participants, mais seule la moitié d’entre eux a participé aux votes des résolutions. A quoi servent donc les 2000 autres ?… »

Evoquant enfin la question de l’amnistie, Paul Rabary estime que les débats et les résolutions y afférents ont plutôt été dominés par des calculs politiques. « On a proposé une période pour les faits et actes pouvant être concernés par l’amnistie. A la limite, on aurait dû orienter les débats sur l’éligibilité ou non des intéressés au lieu de décider directement de cette période, de 2002 à 2008… ».

 

lagazette-dgi.com/

Colonel Richard Ravalomanana: A l’étranger pour raison de santé 

Le colonel Richard Ravalomanana, commandant de la Circonscription Régionale de la Gendarmerie nationale pour Analamanga et pour l’ex-province d’Antananarivo, est parti hier soir à destination d’un pays étranger pour des raisons de santé.

Cet officier supérieur, bien connu de la population, a attendu le résultat d’expertise d’un spécialiste depuis quelques temps avant d’annoncer à son entourage son départ.  Aussi, le commandant intérimaire de la circonscription régionale de la Gendarmerie nationale pour Analamanga sera le colonel Manahadray. Ce dernier n’est autre que le premier adjoint du colonel Ravalomanana à Ankadilalana.

Andry Rajoelina: Beaucoup d’invitations...

Lors des rassemblements du Magro, ces temps-ci, le leader pro-Ravalomanana, Mananjara Fidison (dit Rasomotra) ironise sur l’absence d’Andry Rajoelina au Sommet des chefs d’Etat sur les OMD (Objectifs du Millenaire pour le Développment) à New York. L’homme met cette défection sur le compte de la non reconnaissance internationale du régime de transition.

La Présidence de la HAT a répliqué hier en signalant qu’Andry Rajoelina a été le destinataire de deux invitations émanant de New  York. La première a été adressée par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, et se rapporte à ce sommet des chefs d’Etat sur les OMD. La seconde a trait à la « cérémonie des traités 2010 », au siège de l’ONU à New York et provient du même Ban Ki Moon. La troisième a été expédiée par l’ex-président américain Bill Clinton et concerne le « Clinton Global Initiative », réunion qui se tient aussi à New York.

Selon le palais d’Ambohitsorohitra, Andry Rajoelina se fera représenter à ces assises par une délégation officielle, car, lui, il a le devoir « saint » de mettre en œuvre dans les meilleurs délais les résolutions de la conférence nationale.

Ainsi que nous l’avons déjà dit dans notre édition de lundi, la principale entrave qui empêche Andry Rajoelina d’honorer de telles invitations, ce sont les initiatives de certains chefs d’Etat africains (notamment ceux de la Sadc) qui lui barrent l’accès de la tribune officielle, ou qui invoquent sa présence pour boycotter la réunion. Le chef de la transition doit mettre en œuvre un lobbying particulièrement percutant pour faire échec à ces menées…

 

Vulnérabilité économique

Pays à vocation essentiellement agricole, Madagascar est caractérisé par sa vulnérabilité. Souvent désorganisée, l'économie malgache est confrontée à un environnement sociopolitique difficile et défavorable à son expansion. La performance économique dépend fortement des fluctuations des conditions du commerce mondial, des taux de change et surtout de l'aide extérieure. Les crises successives qu'a connues le pays n'ont fait qu'affaiblir une économie déjà en pleine difficulté.

Pis encore, d'après les données de l'Enquête démographique 2008-2009 et de santé, il ressort que le revenu annuel moyen était estimé à 348 dollars par habitant, classant ainsi Madagascar parmi les pays les moins avancés.

En outre, de l'avis des analystes, les problèmes d'accès au financement et à l'approvisionnement en énergie électrique freinent le développement des entreprises, tandis que les difficultés inhérentes au transport handicapent les échanges commerciaux. Le pays fait face à un défi majeur qui est la réduction de la pauvreté.

Par conséquent, pour remédier à cette situation sur le plan économique, la stratégie malagasy de lutte contre la pauvreté repose sur les composants suivants : l'application d'une politique budgétaire saine (réduction de déficit), l'amélioration de la gestion des dépenses, la mise en œuvre d'une politique financière prudente (maîtrise de l'inflation et de la masse monétaire), la conclusion d'accords économico-commerciaux au niveau bilatéral et multilatéral, l'augmentation caractéristiques du pays et présentation de l'enquête des flux d'aide et de capitaux de l'extérieur et, par le biais de l'intégration économique régionale, la promotion des exportations par la diversification.

D'aucuns n'objectent que cette stratégie a permis de renverser les tendances de certains agrégats macroéconomiques.

Ces trois dernières années, les taux de croissance économique ont respectivement atteint 5,0 %, 6,3 % et 7,1 %, cela grâce à une hausse des investissements publics dans l'immobilier et l'infrastructure, le niveau élevé des IDE, la forte croissance dans le commerce et le secteur de services tels que les télécommunications, le transport, le tourisme ainsi que le développement des activités des Zones et Entreprises Franches.

Dans ce contexte, les données syndicales, actuellement, disponibles font état qu'aucune violation grave n'aurait été recensée. Selon les syndicats, le dépôt récent d'une plainte à l'OIT après l'adoption d'une nouvelle loi permettant un recours excessif aux heures supplémentaires et le travail de nuit des femmes aurait eu un impact sensibilisateur, les employeurs se montrant plus respectueux des syndicats. Ces dernières années, la plupart des cas avérés de discrimination liés à l'appartenance syndicale concernaient des employeurs de zones franches d'exportation ou les syndicats sont peu implantés. On estime que les zones franches d'exportation génèrent 100 000 emplois directs et 400 000 emplois indirects.

 

tananews.com/

65ème AG des Nations Unis: Hyppolite Ramaroson représente Madagascar

C’est certainement la meilleure satisfaction qu’ait pu éprouver le régime Transitoire depuis maintenant 18 mois, pour que la nouvelle soit véhiculée, et répétée à chaque occasion à vive échelle. Nouvelle disait-on? Pas tant que ça puisque ladite invitation de la part du SG des Nations Unis, Ban Ki Moon, à l’intention d’Andry Rajoelina a été reçue le 22 avril dernier. Et il fallait peut-être qu’Hyppolite Ramaroson, ministre des affaires étrangères arrive sur les lieux, sans encombres, pour oser y croire. Madagascar aura droit à un discours officiel, lors de la séance sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), séance s’étalant sur trois jours du 20 septembre dernier, à ce jour. Patience et persévérance disait souvent la HAT, qui finalement n’avait pas tort.

 

matv.mg/

Forces armées : Frustrées et  ignorées

Les responsables militaires ont fait preuve de frustration durant la Conférence nationale du 13 au 18 septembre dernier. Leur requête n’a obtenu aucune suite.
Les militaires ont demandé la mise en place d’une institution militaire au sein de la nouvelle Constitution de la Quatrième République. Une institution qui met pourtant en relief l’indépendance des Forces armées au niveau de l’État. De l’affirmation des Généraux qui se sont entretenus avec nous, ils n’ont pas eu gain de cause.
Cette proposition d’institutionnalisation des Forces armées avait été adoptée aux assises militaires d’Ivato du mois de Mai 2009. A cette époque déjà, des milliers de militaires aspiraient à prendre en main leur propre destin. Toutefois, les politiques ont tous affiché leur réticence à ce sujet. Certains participants à la Conférence nationale d’Ivato avaient même relevé que ce sera pour la première fois dans l’histoire qu’une telle institution serait adoptée.
Il ne faut pas oublier que les militaires font souvent les frais des manœuvres politiques qui se sont produites durant les régimes qui se sont succédés. Par ailleurs, ils faisaient constamment face aux débordements de foule.
Un Général met en garde le peuple de ne pas s’étonner si les anciennes habitudes reviennent. Il faisait ainsi allusion à l’attitude des tenants du pouvoir qui ont constamment usé des prérogatives de l’Armée pour arriver à leurs fins… D’ailleurs, il constate que certains régimes utilisent l’Armée comme une force de répression à l’encontre de la population. Une situation qui déplaît à l’ensemble des militaires qui refusent dorénavant de servir d’instrument de la politique.
Cette frustration pourrait être la raison de certaines manœuvres qui se sont déroulées ces derniers temps. La dernière manœuvre, une nouvelle fois déjouée, qui date de la semaine dernière en est une preuve.
L’Armée, qui est le dernier rempart de la République, suit de près la vie nationale. D’ailleurs, plusieurs de ses éléments avaient tenté à plusieurs reprises de s’emparer du pouvoir sans jamais y parvenir…

 

Communauté Internationale : Sanctions maintenues contre la HAT

La réaction officielle de la communauté internationale est très attendue après l’adoption des résolutions de la Conférence nationale d’Ivato. Le régime ainsi que les participants espèrent notamment cette fameuse reconnaissance internationale qui tarde à venir.
Même si aucune chancellerie étrangère ne s’est encore manifestée officiel lement, les sanctions qui pèsent sur la Haute Autorité de la Transition ainsi que ses dirigeants ne sont toujours pas levées. Ce qui revient à dire que les sanctions prononcées à la fois par l’Union Africaine et la SADC et suivies par l’Union Européenne restent maintenues.
C’est en partie pour cette raison que le Président de la HAT n’a pas fait le déplacement à New York pour assister au sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Parmi ces sanctions figure effectivement une interdiction d’entrée dans les Etats membres des Organisations régionales, continentales et mondiales.
Ce maintien des sanctions signifierait également que la Conférence nationale organisée en grandes pompes n’a aucune crédibilité aux yeux de cette communauté internationale. Elle n’a pas non plus pris en compte les annonces faites récemment par le PHAT, qui persiste et signe dans l’organisation des divers scrutins.
En somme, l’on peut affirmer que le pouvoir de Transition n’est pas encore sorti de l’auberge même s’il estime, après Ivato, avoir résolu une grande partie de la crise.

 

Ihanta Randriamandranto : «La Conférence nationale confirme le non respect de la démocratie»

Ihanta Randriamandranto, épouse de Ralitera Andrianandraina et secrétaire général du parti TEZA, a tenu à s’exprimer au sujet des résolutions de la Conférence nationale d’Ivato. 
Elle estime que la démocratie est bafouée à Madagascar. « Dans un Etat démocratique, la conception et l’attribution d’une amnistie relèvent des attributions d’une Assemblée parlementaire. Or, les conférenciers d’Ivato se sont substitués aux députés pour trancher sur l’amnistie. Ce qui est loin d’être conforme aux principes démocratiques. Sans parler de l’absence de représentativité dans la mesure où les participants à cette Conférence d’Ivato ne reflètent pas réellement les principales forces rivales dans le processus de sortie crise ».
Notre interlocutrice de poursuivre en ces propos : «ce sont eux (les conférenciers et les autorités en place) qui vont alors déterminer qui sont les meurtriers et qui ne le sont pas, qui ont pratiqué un détournement de deniers publics et qui ne l’ont pas fait. Leurs résolutions stipulent que les individus soupçonnés de tels actes, entre la période 2002 et 2008, sont des innocents tandis que ceux qui sont poursuivis pour les mêmes causes, à partir de la crise politique de 2009, sont systématiquement coupables ».
Au sujet du remplacement des maires par des présidents de délégation spéciale, Ihanta Randriamandranto estime, non sans amertume, qu’après avoir renversé de manière illégale le régime précédent, les dirigeants actuels s’en prennent maintenant aux maires.

Publié dans La Presse

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