Le reste de l'actualité du 15/09/10

Publié le par rovahiga

LTI Alarobia: une bombe artisanale a été trouvée ce matin

 

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Photo: tananews.com/

 

tananews.com/
LTI Alarobia: une bombe artisanale a été trouvée ce matin

Les histoires de bombes artisanales surgissent à nouveau. Alors que les participants à la conférence nationale s’apprêtaient à quitter l’enceinte du Lycée Technique Industriel d’Alarobia ce matin, ils ont remarqué qu’une « bombe artisanale » a été posée près du portail du dit enceinte. Comme toujours, une bombe n’a pas explosé. Les éléments de l’Emmoreg qui ont été dépêchés sur les lieux ont fait leur expertise pour ensuite emmener le dispositif sans commenter sur la situation. Bref en vrais professionnels. Force est de rappeler que le Cl Richard Ravalomanana a lancé une mise en garde contre plusieurs individus identifiés qui seront directement interpellés dans ce cas là. Il va falloir faire de la place à dans les prisons.

 

madatimes.com/

D'une démocratie à une autre 

D’aucuns savent actuellement ce qu’est la démocratie à Madagascar. Inutile donc d’épiloguer sur ce que vivent les madagascarians depuis 18 mois, tant dans leur vie privée que dans celle surtout professionnelle. Heureusement que les enfants, nouvelle génération sacrifiée tôt ou tard, ne ressentent pas trop l’amertume ni le désespoir des adultes. 
Toujours est-il, comme la fameuse place ad hoc n’est qu’une appellation comme une autre, il serait peut-être plus « porteur » que la date y afférente en soit la dénomination officielle. Ainsi, elle rejoindrait plus sûrement les autres noms plus universellement retenues et qu’à ce titre, indirectement, elle serait « gravée » dans la mémoire de tout un chacun, au même niveau que Noël, la Saint-Sylvestre, voire le jour de l’an grégorien, ou encore certaines autres fêtes chrétiennes immuables. 15 septembre : journée internationale de la démocratie.
Partant, chacun se demandera en son âme et conscience la véritable signification et / ou définition du mot ainsi galvaudée par les différentes manipulations dont assurément elle fait l’objet presque quotidiennement. A moins qu’il ne faille « réserver » son étude et / ou sa pratique, donc sa connaissance, à une certaine catégorie « sociale » de personne tout simplement.
Quant à l’histoire contemporaine et universelle la concernant, il est juste à rappeler les démocraties populaires, s’avérant être la copie conforme des totalitarismes et autoritarismes ayant jamais existé sur la planète. Pourtant, ce sont bien ces dernières, dans les faits et / ou les évènements, qui l’ont plus fait souffrir / dévier de son objet / finalité originelle. 
De sa définition principale à ses accessoires indispensables pour « mériter » le label, chacun en fin de compte pourrait à loisirs se faire la sienne personnellement. Quant à son application collective, c’est tout un art, un autre art, assorti d’une manière, de mille et une manières, pour faire dire sans ambages qu’il est autant de démocratie que d’individus ayant ou pas l’âge mais juste en avoir entendu parler, sans aller au fond.  

 

Madagascar | une bombe artisanale près de la résidence des participants à la conférence nationale

http://www.en24heures.com/

Une bombe artisanale a été trouvée près de la résidence des participants à la conférence nationale à Madagascar, a indiqué mercredi le commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN), le colonel Richard Ravalomanana.

Le dispositif a été trouvé vers 07h45 heure locale (04:45 GMT), par un passant près du lycée technique d’ Alarobia au centre ville d’ Antananarivo, une résidence temporaire des participants à la conférence nationale. Cette résidence se trouve à une dizaine de kilomètres du centre de conférence international, où se déroule la conférence.

L’ alerte a suscité une panique auprès des résidents, mais la situation est déjà maîtrisée, selon le colonel Richard Ravalomanana.

Une dizaine d’ experts en explosif se sont précipités sur place pour désamorcer la bombe artisanale, tandis que des éléments de la brigade canine s’ y sont rendus avec un chien pour commencer le constat, a constaté un rapporteur de Xinhua sur place.

Les forces de l’ ordre qui gardent la sécurité de cette résidence ont remarqué mercredi matin que trois personnes non identifiées ont mis un paquet sur la place puis ils ont pris un transport commun de la ville.

Dimanche dernier, le Premier ministre de la Haute autorité de transition (HAT), le Général Albert Camille Vital, a déclaré lors d’ un point de presse dans la capitale, que les forces armées veillent sur la sécurité d’ Antananarivo pendant cette semaine pour parfaire la tenue de la conférence nationale.

La conférence nationale, ayant pour objet de mettre fin à la crise politique qui sévit à Madagascar depuis décembre 2008, a commencé lundi et doit se terminer samedi. (Xinhua)

 

courrierdemada.com/

De l'amnistie et de la réconciliation nationale 

Bravo au Conseil consultatif constitutionnel (CCC) qui a publié un glossaire relatif aux termes juridiques à l'occasion de ce rassemblement d'Ivato et dans lequel il est sollicité pour son expertise en tant qu'entité ressource. Amnistie et réconciliation nationale y constituent une commission à part entière. Selon le glossaire remis à tous les participants à cette conférence nationale, amnistie est une mesure législative qui 
efface dans des cas limitativement énumérés, les infractions qui ont été commises durant une période de temps et que la loi détermine. Elle supprime les condamnations déjà prononcées et interdit les poursuites si elles n'ont pas encore abouti. Elle doit être distinguée de la grâce.

En d'autres termes, point n'est besoin de discuter qui peut en bénéficier et qui n'en peut pas car il suffit de se référer à la loi. Au cas où les politiciens condamnés s'estiment lésés et victimes d'actions ou de manœuvres politiques, qu'ils s'en remettent à la justice pour demander soit la révision de leur procès, soit l'annulation des procédures qui ont conduit à leur condamnation.

Dans des cas plus complexes ou des objectifs politiques urgents, que la justice soit donc dessaisie des dossiers et que les politiques prennent les choses en main remarquent les observateurs et dans ce cas la question devient politique. C'est sans doute pour cette raison que la réconciliation nationale ne peut être évitée.

Par contre le glossaire ne définit pas et ne donne même pas d'éléments juridiques pour la compréhension du terme réconciliation nationale. L'exemple récent et assez instructif de ce procédé est celui présidé par l'évêque Desmund Tutu en Afrique du Sud. Or là encore, il a fallu une forme de justice qui l'éclaire et le guide dans la démarche. Et, faut-il le rappeler il n'y eut aucune discrimination comme le souhaitent les Pety Rakotoniaina ou Voninahitsy Jean Eugène ou autre Zakahely Boniface.

 

Raharinaivo Andrianatoandro : Les possibles raisons de sa "traîtrise"

Ce mercredi 15 septembre 2010, a été célébrée la journée internationale de la démocratie. Mais cette date rappelle aussi qu'il y a un an, Raharinaivo Andrianatoandro a été envoyé en mandat de dépôt à la maison centrale d'Antanimora. 
Cette mise en détention de Raharinaivo Andrianatoandro fait suite à sa présence à Ambohijatovo, lors de la descente dans la rue, le vendredi 11 septembre 2009, des partisans de l'ancien président Marc Ravalomanana. Il avait déjà annoncé à la presse, le dimanche 13 septembre 2009, qu'il avait obtenu une convocation de la gendarmerie. Donc tout le monde était au courant, qu'il allait affronter la justice de la Haute Autorité de la Transition (HAT). Pourtant, ses compagnons de lutte l'ont laissé seul durant son audition le 15 septembre.
En effet ce jour-là, il a été seul face au juge d'instruction, au palais de justice Anosy, sans aucun soutien de ses compagnons de lutte pour le retour de Marc Ravalomanana. Raharinaivo Andrianatoandro s'est présenté personnellement à la Brigade de recherche de Fiadanana, puis au camp de la Gendarmerie de Betongolo.

Il a été tout de suite, ce 15 septembre 2009, déféré devant le parquet. Il a été auditionné, puis mis sous mandat de dépôt en fin de  journée. Au moment où il allait être emmené à Antanimora, son compagnon de lutte, Fetison Rakoto Andrianirina, participait à une émission de débat télévisée pour affronter le Premier ministre de l'époque Monja Roindefo. Après l'émission, Fetison, interrogé par les journalistes, a affirmé ne pas être au courant de cette mise sous mandat de dépôt. 
Hospitalisation

Durant sa détention à Antanimora, l'ancien député d'Ambohidratrimo, Raharinaivo Andrianatoandro avait été hospitalisé d'urgence. Des sources auprès de sa famille affirment que l'ancien député avait eu une poussée hypertensive de 19/10 lors d'une consultation médicale. Sa famille a même craint un risque d'Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Il a consulté un professeur le mercredi 21 octobre

2009, puis il est retourné à la maison centrale d'Antanimora. A l'issue de la consultation, Raharinaivo a obtenu un billet d'hospitalisation selon sa famille. Mais l'administration pénitentiaire a refusé de le faire sortir, selon toujours celle-ci.

Les responsables de l'administration pénitentiaire avaient rassuré à l'époque qu'il n'y avait rien d'inquiétant dans l'état de santé du leader légaliste. C'était juste pour un examen approfondi de son état de santé qu'il avait consulté un professeur selon le service pénitencier. Mais finalement, l'ancien parlementaire a obtenu un billet d'hôpital. Il a attendu sa sortie de prison à l'Hôpital HJRA Ampefiloha.
Revirement

Le rappel de cet évènement du 15 septembre 2009, permet de comprendre la position actuelle de Raharinaivo Andrianatoandro. En ce moment, accompagné de plusieurs membres du parti Tiako I Madagascar, il est en train de participer à la conférence nationale, organisée par les Raiamandreny Mijoro et qui se tient, depuis le lundi 13 septembre 2010, au Centre de Conférences Internationales d'Ivato (CCII). Il propose un nouveau départ pour Madagascar, aller en arrière et revenir en 1960, le 26 juin. Le 13 octobre de cette année, il a aussi conduit la délégation de la mouvance Marc Ravalomanana, pour la signature avec l'UDR et Andry Rajoelina d'un accord politique toujours au CCII.
Mais, aujourd'hui, l'ancien député d'Ambohidratrimo est le traître pour les manifestants de Magro. Il a été désavoué par Marc Ravalomanana lui-même. Il a été mis au même rang que Pierre Raharijaona, qui a trahi l'AREMA pour faire allégeance à Marc Ravalomanana sous le régime de ce dernier. Du côté du camp de Andry Rajoelina, le président de la HAT, il a été accueilli à bras ouverts. Il peut même espérer le poste de Mamy Rakotoarivelo, celui du président du congrès de la transition.

Conférence nationale : Couler Marc Ravalomanana

Sans surprise, les débats sur l'amnistie à la conférence nationale n'augurent rien de bon pour l'ex-président Marc Ravalomanana. Les participants sont visiblement déterminés à le faire couler. Condamné fin août à une peine à perpétuité concernant la tuerie du 07 février 2009, Marc Ravalomanana ne pourra pas rentrer au pays sans purger sa peine. Autrement dit, il n'aura qu'à prolonger son exil sud-africain. Du moins c'est ce que tentent de lui faire comprendre les participants à la conférence nationale.  En effet, ils vont choisir sur toute une gamme d'amnisties sauf celle qui serait favorable au retour de Marc Ravalomanana, l'homme à abattre dans ce processus. On a parlé d'amnistie sélective pour la période 2002-2008 (Marc Ravalomanana n'ayant été condamné qu'en 2009 et 2010) ou de loi d'amnistie par voie d'ordonnance, c'est-à-dire, au bon vouloir du président de la transition Andry Rajoelina. Même les transfuges du TIM (Raharinaivo Andrianatoandro et consorts) ont, semble-t-il, cautionné ce plan visant à écarter Marc Ravalomanana des futures échéances électorales. Une élimination politique pure et simple. La machine est en marche. On s'interroge si les fidèles partisans de Marc Ravalomanana ont eu raison ou tort de boycotter la conférence nationale. Car en adoptant la politique de la chaise vide, ils ont laissé le champ libre à leurs adversaires politiques. 
Coup d'épée dans l'eau
Certains observateurs estiment que le plan d'en découdre avec Marc Ravalomanana par le biais de l'actuelle conférence nationale est un coup d'épée dans l'eau. En effet, les résolutions qui seront prises ne pourront pas garantir une reconnaissance internationale. La communauté internationale ne cautionnera aucune solution de crise écartant les opposants des trois mouvances. Jusqu'à présent, la "nouvelle inclusivité" qui a entraîné dans son sillage certains éléments dissidents des trois mouvances  est loin de convaincre le reste du monde.

 

Bois de rose : Des vols dans les stocks officiels

Malgré les assurances du gouvernement qu'il va sévir contre le commerce de bois de rose, l'exploitation forestière illégale dans la forêt tropicale et dans les parcs de Madagascar continue, selon les nouvelles informations fournies par les sources sur le terrain. Elles signalent l'exploitation forestière dans trois parcs : Mananara, Makira et Masoala. Tous trois sont connus pour leurs hauts niveaux de biodiversité, y compris les lémuriens menacés.
Les  grumes de bois de rose sont transportées à  Toamasina, principal port de Madagascar, en dépit d'un moratoire national sur l'exploitation forestière et l'exportation de bois précieux. La plupart des bois de rose finissent à destination de la Chine, où il est en forte demande pour les meubles.
Les sources malgaches rapportent que l'application des lois locales de la nouvelle Brigade Mixte Forestière mise en place pour réduire l'exploitation forestière, est  entravée par le ministère des Forêts (Ministère de l'Environnement et des Forêts - MEF) qui a omis d' accorder  à cette Brigade le droit d'utiliser des mandats de recherche sur la propriété privée. "Les sources affirment également que du bois de rose confisqué par les autorités est volé dans les stocks officiels" dénoncent les ONGs de protection de l'environnement.
L'exploitation forestière illégale a explosé l'année dernière. Les parcs nationaux, en particulier dans le nord-est du pays, ont été saccagés par des bûcherons employés par les barons du bois qui tentent de capitaliser sur l'instabilité politique ou de catastrophes naturelles pour reconstituer les stocks de bois.

Publié dans La Presse

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