L’ARBRE QUI CACHE LA FORET.

Publié le par rovahiga

 

 

La crise politique à Madagascar n’est pas près de finir. Admettons que l’ensemble de la société civile se démène pour trouver les solutions adéquates dans leurs démarches, saluons le fait que l’armée et les forces de l’ordre deviennent subitement « neutres » par rapport aux débats politiques qui s’animent, que le gouvernement et la HAT n’interviennent en rien dans les efforts, initiatives et décisions des partis politiques (une partie) qui se sont entendu pour trouver une voie de sortie honorable et reconnue de tous, que les légalistes et autres formations d’opposition acceptent d’enterrer la hache de guerre et rejoignent le camp de ceux qui sont très pressés d’en finir pour que naisse la IVè république et qu’ainsi, tous les problèmes et soucis s’envoleront comme par miracle…Il apparait, qu’on a trop vite oublié que le pouvoir de fait n’a pas encore été reconnu par la communauté internationale et surtout pas de l’Union Africaine ! Par quel tour de passe-passe allons-nous donner un cadre légal à toutes nos réussites ? Et quelles  institutions et instances reconnues mondialement vont entériner tout ce qui s’est fait et se fera à Madagascar ? Notre fierté nationale et même notre indépendance ne suffisent pas à imposer nos lois aux autres, malgré l’aide de la Turquie, du Pakistan et consorts !

Vous faites bien de nous rappeler que le président mal aimé Joachim CHISSANO s’est fait tout petit pour que passe la solution malgacho-malgache, mais avons-nous pensé aux forêts qui sont derrière cet arbre ? Même si le GIC s’effaçait du processus de médiation ? On nous argumentera qu’en 2002, on n’avait pas besoin de la communauté internationale, mais ce n’est plus pareille ! Notre fierté en générale et celle de notre « président de la République de la transition » se trouve une fois de plus engagées dans un cul-de-sac pourtant bien éclairé ! Et encore une fois de plus, nous sommes condamnés à attendre le verdict de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et tout le paquet.

A moins bien sûr, que toutes les forces de l’opposition décidaient comme un seul homme de rallier la cause de tout le reste. Et cela n’est certainement pas pour demain. Le « Tant pis, continuons ! » ne pourrait être que suicidaire pour tout un peuple déjà au bord du gouffre (hazo amoron-tevana). 

 

Publié dans Réflexions

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