L’AFFAIRE SOANINDRARINY – ANTSIRABE II
L’AFFAIRE SOANINDRARINY – ANTSIRABE II
Rappel des faits :
http://rovahiga.over-blog.com/article-tout-un-village-sous-la-terreur-soanindrariny-59151052.html
Deux jeunes gens ont été brûlés vifs par le fokonolona (habitants d’un village) de Soanindrariny pour s’être comporté comme des bandits et terrorisaient le village …
Suite de l’affaire relatée par Fah Andriamanarivo dans le quotidien « Ma-Laza » du 26/10/10 :
(Traduction libre)
DEUX VILLAGES S’AFFRONTENT A CAUSE DE DEUX HOMMES BRULES VIFS.
D’un côté, ceux qui ont commis le forfait qui habitent Soanindrariny et de l’autre, ceux de Itendro où vivaient les deux hommes. Les autorités de la région ont du intervenir pour remettre de l’ordre et réconcilier les protagonistes.
Pour rappel, les habitants de Soanindrariny ont considéré les deux hommes comme des bandits et beaucoup de villageois se sont efforcés de fournir des preuves et des témoignages à leur encontre car chaque fois qu’ils passaient par là, ils ne cessaient de créer des grabuges sinon provoquaient les gens carrément.
Le 05 octobre, une assemblée générale de ceux de Soanindrariny assistée par le maire et son adjoint a eu lieu. Il a été alors décidé que les deux hommes seront arrêtés et livrés aux forces de l’ordre.
Le lendemain, les habitants de Soanindrariny s’apprêtaient à cueillir les deux délinquants quand des éléments de la gendarmerie leur annonçaient qu’ils sont déjà dans les locaux de la commune pour subir des interrogatoires. Perplexe, tout le monde décidait d’attendre les résultats de l’enquête. Jusqu’à la fin de l’après-midi cependant, rien de neuf et aucune explication de la part des forces de l’ordre. Il n’en fallait pas plus pour mettre les gens en colère. Dans un élan d’indignation mêlée de rage ils s’en sont pris au bureau de la commune qu’ils finirent par brûler. Les deux hommes furent molestés et brûlés vifs.
Après les enquêtes, 21 personnes furent arrêtées et attendent en prison jusqu’à ce jour. De là, les villageois des deux fokontany (villages ou quartiers) se préparèrent à des représailles qui ne manqueraient pas de survenir. Sentant la menace, les autorités de la commune sont venues discuter avec ceux de Soanindrariny mais le problème restait entier. Ces mêmes responsables décidèrent d’aller s’entretenir directement aux familles des défunts à Itendro, l’autre village, ces derniers dans leur malheur décidèrent de ne pas repousser le « fihavanana » (bonne entente, l’amitié…), mais dans un esprit bien malagasy, ils demandent à ne pas être seuls dans leur chagrin et seuls à porter le lourd fardeau des funérailles.
Le maire de la commune annonce alors, que le chef de région va descendre sur les lieux avec les représentants des forces de l’ordre pour réconcilier les deux parties. Il exige cependant et tout le fokonolona de Soanindrariny avec lui, la libération des 21 personnes arrêtées pour une vraie réconciliation.
Nous craignons seulement que la libération des 21 personnes détenues ne soit du domaine de la loi, et qu’il appartient à la Justice de s’y prononcer.
rov@higa