Actualité: La Presse du 23/09/10

Publié le par rovahiga

les-nouvelles.com/

CONFERENCE NATIONALE

Les « Raiamandreny mijoro » font leur bilan

Le bilan chiffré de la conférence nationale du 13 au 18 septembre a été présenté hier par les « Raiamandreny mijoro » et les membres du comité d’organisation, lors d’une conférence de presse qu’ils ont donnée en leur siège à Ampefiloha.

Il en ressort globalement : 1847 votants pour 4499 participants, un budget de près de 2 milliards d’ariary et 104 résolutions dont 95 adoptées contre 9 rejetées, 998 malades traités et soignés, 501 personnes commises à divers autres travaux, parmi lesquelles les personnes ressources, les hôtesses, les techniciens, les experts, les équipes de maintenance…

Des copies des résolutions ont été remises hier au premier ministre Camille Vital, au palais de Mahazoarivo et aux membres du Comité consultatif constitutionnel (CCC), au palais de Tsimbazaza.

Un seul projet de Constitution

Le chef du gouvernement assure que ces résolutions seront toutes exécutées. Il indiqué que les communales anticipées du 20 décembre constituent déjà une mise en œuvre des recommandations de la conférence. Explications confortées par le président des RRM, le pasteur Paul Ramino, qui a fait remarquer que son équipe et celle du comité d’organisation n’interviennent pas dans cette exécution. Il précise que leur rôle est d’assurer le contrôle et le suivi de la mise en œuvre.

Du côté du CCC, son président Florent Rakotoarisoa a indiqué qu’ils sont déjà à l’œuvre pour l’élaboration du projet de Constitution à soumettre au référendum du 17 novembre. «  Si tout va bien, les travaux seront terminés au plus tard dans une dizaine de jours… » Il assure qu’il s’agira d’un projet de Constitution unitaire avec une décentralisation et un régime mixte, conformément aux recommandations de la conférence nationale. « Normalement, il n’y aura qu’un seul projet car la conférence nationale ne nous a pas demandé de préparer deux ou plusieurs textes même si nous avons reçu beaucoup de propositions à l’époque », a-t-il souligné.

Ne pas dramatiser la situation

Sur un autre plan, concernant l’idée d’une deuxième conférence nationale organisée par la Coordination nationale des organisations de la société civile (Cnosc), Paul Ramino pense à « une réelle velléité de la communauté internationale de mettre les Malgaches en conflit, si elle considère que cette deuxième conférence sera plus crédible que celle qui s’est déroulée du 13 au 18 septembre. Je tiens à souligner qu’avant les préparatifs de cette conférence nationale, nous avons approché les représentants de la communauté internationale qui ont beaucoup encouragé son organisation dans le cadre du processus malgacho-malgache de sortie de crise. Aussi, je ne vois pas l’intérêt d’une deuxième rencontre nationale…

Concernant nos relations avec la Cnosc, il a été convenu que le processus de médiation sera poursuivi, de même pour celui de la réconciliation nationale mais il n’a jamais été prévu qu’il y aura une deuxième conférence nationale… »

Paul Ramino a demandé qu’on ne dramatise pas pour autant les choses : « Ce sont les idées qui divergent entre nous mais les hommes ne seront jamais en conflit », a-t-il fermement insisté. Pour en revenir à ces statistiques de la conférence nationale, notamment en ce qui concerne les résolutions par commission, celles-ci se présentent comme suit : - Code électoral et CENI : 20 dont 17 adoptées et 3 rejetées ; - Constitution : 16 dont 15 ont été approuvées ; - Economie : 11 (toutes adoptées) ; - Social : 10 dont 7 retenues ; - Bonne gouvernance : 10 (toutes adoptées) ; - Gestion de la Transition : 9 (toutes adoptées) ; - Amnistie : 7 dont 6 approuvées ; - Culture : 7 (toutes adoptées) ; - Réconciliation nationale : 3 (toutes adoptées) ; - Partis politiques et statut de l’opposition : 3 (toutes adoptées).

Concernant enfin les prochaines élections, les RRM annoncent qu’ils vont solliciter, outre les nationaux, la présence d’observateurs internationaux.

 

courrierdemada.com/

Stérile !

Apathique et stérile, l'opposition à la Haute Autorité de la Transition (HAT) essaie de montrer qu'elle existe. Face aux décisions hâtives ou aux bricolages du camp Rajoelina, elle ne fait que s'opposer sans pouvoir faire autre chose que de boycotter et d'appliquer la politique de la chaise vide. A tel point que l'on se demande si leur participation ou leur consentement demeure une condition sine qua non de la bonne marche des affaires nationales. On comprend mieux l'attitude de l'aile dissidente du TIM conduite par Raharinaivo Andrianatoandro lasse de cette opposition stérile. Les affaires nationales n'attendront pas. Car l'évolution de la situation sur le terrain n'est guère favorable au mouvement anti-HAT.

Avec le temps, le régime de transition de Andry Rajoelina, bien que contesté, sera l'interlocuteur des instances internationales. A l'image de cette invitation de Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, au président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), Andry Rajoelina à signer et ratifier les traités dont Madagascar n'est pas encore partie (voir article par ailleurs). Tôt ou tard, la reconnaissance internationale sera acquise.

La place du MAGRO est devenue une place de lamentation pour les irréductibles pro-Ravalomanana dont le nombre s'est considérablement effrité depuis quelques mois. Il est vrai que malgré les mécontentements envers les auteurs du changement de régime anti-constitutionnel du 17 mars 2009, la vie continue et il y a sûrement autre chose de mieux à faire que d'écouter les leaders du mouvement répéter les mêmes litanies ou discours enflammés sur les Accords de Maputo, les magouilles et les pratiques mafieuses des familles ou de certains opérateurs proches de la HAT, l'incapacité ou l'indignité de Andry Rajoelina à diriger la transition, les promesses d'un retour de Marc Ravalomanana devenu une éprouvante épreuve de foi pour beaucoup de ses partisans…

Que l'on se le dise : Andry Rajoelina est bel et bien au pouvoir. Il travaille aux palais présidentiels d'Iavoloha et d'Ambohitsorohitra. Bientôt il va désigner son premier ministre de consensus comme il a été décidé lors de sa conférence nationale. On ignore si enfin la HAT honorera son calendrier électoral, du moins les échéances prévues pour cette année : le référendum constitutionnel en novembre, les communales en décembre. On ne sait pas également si le versatile et insaisissable Andry Rajoelina va encore changer d'avis (un exercice auquel il excelle) concernant sa candidature à la prochaine élection présidentielle, sa conférence nationale a décidé que son âge n'est pas un obstacle à cette épreuve décisive des urnes . On n'a aucune idée du temps qu'il faudra pour que cesse cette transition qui a déjà duré près de 20 mois. Quoi qu'il en soit et dans tous les cas, Andry Rajoelina demeurera "l'homme fort du pays". Et ce ne seront pas les critiques ni les tons élevés des opposants des trois mouvances qui l'en empêcheront.

Port de Toamasina : Une grève pour réclamer le départ de MICTSL

Les syndicats de la Chambre de Commerce, du SMMC (Société de Manutention des Marchandises Conventionnelles), du SPAT (société du port autonome de Toamasina) ainsi que les opérateurs, transporteurs et transitaires du Port de Toamasina sont en grève depuis ce 22 septembre. Ils réclament la suspension du contrat de concession de la société MICTSL (Madagascar International Container Terminal Service Ltd.) en charge du Terminal à Conteneurs du Port de Toamasina (TAC) depuis 2005. Les syndicats manifestent dans l'enceinte portuaire. Parmi les raisons évoquées le déclin des activités de ces entités depuis que la société MICTSL opère sur les lieux. Les employés de la Chambre de commerce n'étaient plus payés depuis 4 mois, les dockers sont au chômage.

 

lagazette-dgi.com/

Insécurité: Le pays risque de s'embraser

A qui le tour ? En brousse comme dans la capitale et même sur les routes nationales, on se pose la même question tant aucune catégorie sociale ni professionnelle n'est épargnée par les attaques à mains armées. Les bandits ne ciblent plus que les grosses villas, le cordonnier de Mahavoky, les marchands ambulants d'Ambatofinandrahana, le taxi-brousse de Toamasina, le colonel fraîchement installé à Ankadikely Ilafy, le petit fermier d'Antsalova figurent parmi la liste des victimes, une liste trop longue. Là où il a de l'argent liquide ou du chiffre (lire un bien meuble sur lequel on peut tirer une certaine somme au recel), les brigands sévissent. A croire qu'ils ont un flair infaillible !

En réalité, ces attaques jouissent d'une complicité certaine. Par exemple, on affirme sans ambages que les marchands de province allant vers la capitale pour s'approvisionner, se font dépouiller de leur budget parce juste après le départ du taxi-brousse les transportant, quelqu'un signale les détrousseurs … par téléphone portable. Pareillement qui aurait pu savoir que le cordonnier avait réalisé ce jour-là un chiffre de 125 000 francs (un chiffre conséquent pour ce petit métier) si ce n'était un proche à lui ?

En tout cas, on accuse les forces de l'ordre (policiers, gendarmes, militaires) de ne pas faire correctement leur travail et parfois même d'être complices voire auteurs des braquages. En effet, on n'a constaté ni entendu un élément des forces de l'ordre se faire arrêter pour avoir fourni en armes les criminels alors que les kalachnikov, pistolets automatiques et autres armes de guerre sortent forcément d'un camp. Certes, il y eut les centaines de fusils que les réservistes de 2002 n'ont pas rendu à leur démobilisation à cause de la désorganisation totale des forces armées, une situation créée par le ralliement à Marc Ravalomanana des officiers qui étaient placés par l'Amiral Ratsiraka dans le garage de l'Inspection générale pour leur incompétence et/ou à la suite de manquements graves.

Ces armes éparpillées dans la nature ne peuvent cependant servir sans les cartouches alors que les kalachnikov ne sont pas comme les fusils de chasse. En brousse, on récupère systématiquement la douille des chevrotines pour la charger de poudre tirée des allumettes et de morceaux de clou pour avoir de nouveau des balles, certes moins performantes que les originales mais des balles à moindre coût et toujours aussi mortelles. Qui alimente donc les armes de guerre en munitions ? De quelle soute sortent les cartouches ? Qui en sont responsables ?

A l'allure où vont les choses, ces questions risquent de n'avoir aucune réponse comme celles posées légitimement depuis des années sur le pourquoi et le comment des vols d'ossements humains, ou encore sur les récents cas de trafic de bois de rose. Osons espérer qu'on est en tort de soupçonner la même logique politique qu'on retrouve dans le phénomène " dahalo ". Unanimement, les professionnels de la filière, des éléments des forces de l'ordre eux-mêmes et des politiques affirment que si on éradique le vol de bovidés dans le sud et l'ouest du pays, il n'y aura plus de viande de bœuf sur les étals des bouchers d'Antananarivo (et des grandes villes) avec comme conséquence directe le renchérissement monstre des prix du poisson, de la volaille, des œufs et même des légumes. Ce qu'ont évité les dirigeants successifs malgré leur profession de foi à leur accession au pouvoir. Car en pillant honteusement le pays, ils risquent la colère de la population en lui privant en même temps son traditionnel " vary sy laoka " (riz et viande) alors que l'histoire a prouvé que quand la capitale gronde, le régime chancelle sinon tombe carrément.

Les attaques à mains armées ne peuvent cependant avoir la même hypothèse politique et économique que celle du phénomène " dahalo ". A moins que l'insécurité ne soit une occasion comme une autre de calmer les petits soldats et policiers qui en leur laissant louer des armes ou en fournissant des cartouches, ne seraient plus contre leurs supérieurs dont certains se sont enrichis d'une manière rapide qui en intégrant le pouvoir politique, qui en s'adonnant aux grosses affaires, qui en s'offrant des avancements scandaleux. Dans le cas actuel, on remarquera d'ailleurs que l'opération " coup de poings " décidée par le régime en place, il y a deux semaines de cela, n'a pas empêché la répétition d'attaques à mains armées dans la capitale. Un défi au pouvoir de transition ?

Toujours est-il que la population en a marre de l'insécurité quelle que soit son origine, déstabilisation politique et/ou conséquences de la crise économique. Elle aussi est frustrée de voir les membres de la HAT et du gouvernement dormir tranquillement tous les soirs sous la bonne garde des forces de l'ordre. De plus en plus de citoyens cherchent d'ailleurs à disposer d'une arme. Un besoin on ne peut légitime quand on ne se sent plus protégé par les hommes censés assurer la sécurité dans le pays. Une demande qui va nécessairement doper le trafic d'armes des camps militaires vers la population voire de l'extérieur, nos frontières étant ce qu'elles sont. Ce n'est pas l'argent du bois du rose qui manque. Celui qui veut absolument revenir au pays, à la tête du pouvoir évidemment, est assez fortuné pour financer éventuellement ce macabre scénario. Si les trafiquants de précieux trouveraient dans le KO du pays l'occasion inespérée pour continuer de piller nos forêts, les farouches partisans de Marc Ravalomanana ont depuis toujours souhaité la guerre à Madagascar en appelant les forces de la SADC à intervenir. En accusant directement Andry Rajoelina de vouloir un bain de sang, le discours prononcé dans le nord-est du pays, la semaine dernière, s'assimilerait-il à une préparation psychologique de la population au pire ?

En tout état de cause, un armement de la population est toujours dangereux. Il suffit d'un rien pour qu'untel tire sur un autre et la vengeance entraîne la spirale de violence jusqu'à l'imparable. Que font le gouvernement et les chefs militaires devant ce risque d'embrasement ?

 

Florent Rakotoarisoa : pas lui mais l'entourage…

Le magistrat Florent Rakotoarisoa, président du Comité Consultatif Constitutionnel (CCC), a mis de l'eau dans son vin et s'est fait moins agressif, hier. A l'endroit des deux professeurs de droit exerçant en France, Patrick Rajoelina et Joël Andriantsimbazovina, qu'il a vilipendés la veille, il s'est fait plus  conciliant, tenant notamment les propos suivants : " Ces deux personnes sont des membres à part entière du CCC et nous souhaitons leur venue parmi nous… ". En fait, comme ces deux juristes l'ont si bien dit dans leur lettre ouverte, ils ont été " écartés " non par le CCC, mais par l'entourage immédiat d'Andry Rajoelina. Pour les éliminer, en effet, de la conférence nationale et des travaux s'y rapportant, on ne leur a adressé ni ordre de mission ni billets d'avion. Ce qui revenait à les condamner à rester en France.

Les proches d'Andry Rajoelina ont tendance à éloigner les sujets brillants qui pourraient mettre en relief leurs propres insuffisances ou les supplanter. Ils les écartent donc dans les coulisses, contrairement aux instructions du chef de la transition mais à l'insu de ce dernier. Les reproches des " éliminés " se portent ensuite sur Andry Rajoelina, lequel pourtant est innocent dans l'affaire. Le fait survient plus souvent qu'on ne le pense…

Qui est-ce qui dans l'entourage d'Andry Rajoelina a intérêt à écarter des juristes de talent comme Patrick Rajoelina et Joël Andriantsimbazovina mais aussi Raymond Ranjeva ? Peut-être ce magistrat, blanchi sous le harnais, qui veut monopoliser les conseils au chef de la transition. On s'inquiète car déjà dans l'entourage immédiat du Pr. Zafy Albert et de Marc Ravalomanana, il a causé la perte de ces deux chefs d'Etat…

 

Général Camille Vital: « Je suis prêt à quitter mes fonctions mais... »

Les Ray aman-dReny Mijoro ont remis hier matin au Premier ministre les résolutions de la conférence nationale. Au cours de la rencontre, Camille Vital a tenu à souligner son opposition à l’organisation d’une seconde conférence nationale, en affirmant : « Il n’est pas question de diviser le pays avec une conférence nationale bis.  Cette conférence a été réalisée et il ne nous reste plus qu’à l’exécuter ». Et c’est dans ce sens qu’il a répété pour la énième fois : « Je ne peux pas comme ça quitter mon poste.  J’ai été investi d’une mission, je vais l’accomplir. Mais je n’ai pas l’intention de faire de la résistance. Mon souhait est de mener à terme ma mission ».

  Si Andry Rajoelina compte remanier le gouvernement à la suite de l’adoption des résolutions de la conférence nationale, il ne compte, donc, pas s’incruster à Mahazoarivo. Toutefois, que les conditions de son départ, selon ses proches, se fassent dans les règles de l’art, hors de toute pression, notamment des opposants.

 

Magro: Celui qui a ironisé...

Dans notre article d’hier, nous avons parlé de l’ex-député TIM Mananjara Fidson (dit Rasomotra) qui, lors d’une réunion des pro-Ravalomanana au Magro de Behoririka, a ironisé sur l’absence d’Andry Rajoelina à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. On nous signale que l’orateur ironique de Magro est, en réalité, l’ex-député TIM Stanislas Zafilahy (qui n’a pas de surnom). Quant à Mananjara Fidson dit Rasomotra il a quitté Magro pour rejoindre Raharinaivo Andrianantoandro.

La confusion résulte certainement du fait que les deux personnalités ont une certaine ressemblance (surtout la casquette) et qu’il s’agit de deux ex-députés TIM de la région Analanjirofo. Le pro-Raharinaivo, Mananjara Fidson fut élu en 2008 à Soanierana-Ivongo où il a défait l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale Médard Razafiarivelona. Le « vrai TIM » Stanislas Zafilahy a triomphé aux législatives de 2002 à Vavatenina et y fut réélu en 2008. Reconnaissons à ce dernier un certain talent dans l’ironie et l’humour, raison pour laquelle son intervention a attiré notre attention et a été rapportée dans notre édition d’hier. Il est vrai que pour entretenir la  patience et l’assiduité du public de Magro, les orateurs doivent savoir amuser et faire rire.

Citons, en tout cas, les ex-députés TIM qui se distinguent actuellement dans l’animation chez Magro : Zafilahy Stanislas (Vavatenina), Jules Randriamaholison (Tana-Ville), Hery Raharisaina (Vohémar), Henri Randrianjatovo (Faratsiho), etc. Ils ne font pas du zigzag et ont le mérite de manifester de la fidélité à l’endroit du fondateur de leur parti.

 

tananews.com/

Licenciement abusifs: le port de Toamasina en grève

Les portails du port de Toamasina ont été fermés pour la journée d’hier. Une fermeture qui est due à une grève d’avertissement manifestée par les employés du Madagascar International Container Terminal Services (MICTS) et ceux de la Société de Manutention des Marchandises Conventionnelles (SMMC), tous deux entreprenant à l’intérieur du port. Le syndicat a affirmé que la tenue de cette grève a été faite dans le respect de toutes les règles, puisqu’un préavis de grève a déjà été émis en mois d’avril dernier. « La grève qui véhicule la protestation contre les licenciements abusifs pratiqués depuis maintenant plusieurs mois, pourrait prendre plus d’ampleur selon l’évolution de la situation » a-t-on déclaré.

 

madatimes.com/

Tous sauf / contre Lui

Puisque les élections approchent et que d’aucuns des partis, mouvances, groupes, espaces, veulent se draper de la « légitimité » populaire donnée par le vahoaka, il est à ne plus se tromper d’adversaires. Les unions sont même à considérer sérieusement. Or, dans un pays nourri mais surtout imbu de sa propre personne, les accords vont être très difficiles à trouver. Surtout si la victoire se jouera à la majorité relative et à tour unique.
Ce système est favorisé par les circonstances car, vues toutes les échéances à venir, il n’y a plus à traîner pour « étrenner » urbi et orbi la voix du peuple, et adresser ainsi un « gros » pied de nez à la communauté internationale, quant à sa reconnaissance de la démocratie malgacho-malagasy. Tout comme cette attitude nouvelle de prévenir les humiliations à la dernière minute des dirigeants sanctionnés, pour envoyer des émissaires représentants et non plus soi-même.
Un bémol sans doute dur à avoir été décidé, mais vu aussi le contexte local, le risque d’un « aller simple » pour l’extérieur est tout aussi hautement probable. C’est même la solution de facilité trop belle pour ne pas receler un quelconque piège au profit des autres. Lesquels autres ne se résumant plus à une personne bien précise mais tous ceux qui croient en leur chance « unique » et inespérée, tellement l’occasion ne se présentera pas deux fois pour eux.
Pour en revenir à cette élection municipale proprement dite, elle fera grincer des dents à certains, parce que à l’accoutumée elle s’avérait plutôt être une séance de rattrapage des « rejetés » des élections plus élargies du point de vue territorial. Certes, il est toujours possible de tenter sa chance à l’échelon supérieur, sauf qu’aucune garantie n’assure ni le retour au statu quo ante ni surtout les coups bas incontournables d’après défaite.
Toujours est-il, la nostalgie du passé, en référence à une époque et / ou à une personne pèsera son pesant de voix dans le choix des électeurs. En effet, ceux-ci disposent désormais d’une échelle de comparaison grandeur nature et véridique, concret et sans conteste, personnalisé et un rien contradictoire. Il suffit juste d’y réfléchir sans passion exagérée ni orgueil exacerbé pour que l’adoubement suffise à lui tout seul à gagner / perdre l’élection. Tout dépendra en fait de l’appréciation personnelle des vices et des vertus de celui qui octroie sa « bénédiction ». 
Pour une élection locale à conséquence nationale directe et / ou immédiate, seule une bipolarisation des candidatures, même à un seul tour, augmentera la chance du poulain de vaincre. A preuve, la montée au créneau, après Omar, de Paul le croyant, autant pour ratisser large que pour donner un semblant de consensus au choix / stratégie adopté. Lequel consensus, comme chacun le sait s’effritera à grande vitesse face aux candidatures indépendantes. 
Quant à l’Election principale en filigrane, à partir du moment où le principal adversaire est écartée, le risque du vote sanction est d’une très haute probabilité que n’importe qui, un tant soit peu adoubé par « le banni », a de très forte chance de figurer au deuxième tour ; sans oublier le syndrome du « premiera tour de vita » !

 

Assemblée Générale des Nations Unies : le vice-amiral Hyppolite Ramaroson prend la place de TGV

Par souci d’être pointé du doigt et d’être« re-traité de sans qualité » ou simple souci de ne pas pouvoir répondre convenablement aux questions relatives à l’effort de la Nation quant aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, Rajoelina a décidé de ne pas se rendre à l’AG des NU. 

En effet, le président de la Hat a préféré rester au pays, pour, selon ses dires « suivre de près l’application de la synthèse de la conférence nationale ». Il a jugé inutile de se rendre à New York rien que pour cette conférence qui n’a même pas obtenu l’aval et la reconnaissance internationale, dont les membres sont ceux qui vont participés à l’assemblée générale ordinaire de l’ONU. Des informations indiquent par ailleurs que le vice amiral Hyppolite Ramaroson sera à la tête de la délégation, représentant la Grande île.Ils prendraient donc la place du numéro de la Hat à toutes les réunions en occurrence la 65è session de l'ONU, la cérémonie des traités et le ''Clinton Global Initiative'', qui se tiendront toutes à New York.

 

OMD
Le point culminant de cette 65è session sera l’évaluation du progrès des pays membres pour atteindre les OMD, dont la date butoir est confirmée pour 2015. Dans le second rapport établi en 2007, le pays à connu une avancée particulière surtout en matière de réduction de la pauvreté, de l’éducation primaire pour tous, de la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, de la réduction de la mortalité infantile et de l’amélioration de la santé maternelle. D’une manière générale, Madagascar aurait potentiellement atteint ces huit objectifs en 2015. Mais la crise actuelle ne présage rien de bon pour Madagascar. 

 

scoopmada.com/

Hyppolite Ramaroson à New York

Madagascar sort quand la SADC parle

Dans le cadre de la 65e Assemblée Générale de l’ONU, à New York, la délégation Malgache est sortie de la salle lors à chaque prise de parole des Présidents des pays membres de la SADC.

Le Vice Amiral Hyppolite Ramaroson qui dirige la délégation donne de ce fait la réplique à ces dirigeants qui se sont opposés à la prise de parole d’Andry Rajoelina l’année dernière lors de la 64e A.G. Un signal fort de la part du régime à l’endroit de ses détracteurs Africains mais aussi à la Communauté Internationale quant à la souveraineté de la Grande Ile. 
Dans tous les cas de figure, le président de la HAT, Andry Rajoelina, a été invité expressément par le Secrétaire Général des Nations Unies, Banki Moon. Tout comme dans d’autres dates parallèles à l’A.G. qui, rappelons-le avait pour thème les Objectifs du Millénaire  pour le Développement (OMD). Le communiqué de la Présidence de la République expliquant que «Andry Rajoelina a, en effet, le devoir saint de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, toutes les Résolutions que la Conférence Nationale a adoptées ». Ceci argumente son absence durant cette autre Conférence d’une autre envergure.  
Le chef de délégation et Ministre des Affaires Etrangères, Hyppolite Ramaroson a tenu son allocution comme il a été programmé. Une occasion aussi pour le chef de la diplomatie Malgache d’éclairer les avis de cette fameuse Communauté Internationale.

 

ma-laza.mg/

Point de vue : Image d’un pays coupé en deux

Marche arrière pour le régime HAT concernant l’éviction de tous les maires et autres chefs de région. Une décision a été prise en Conseil des ministres après consultation des « Raiamandreny mijoro » et des chefs de parti : celle d’organiser des élections communales anticipées le 20 décembre. 
Cette entorse aux résolutions de la Conférence nationale est motivée par le souci de préserver la stabilité et de ne pas créer d’autres sources de tension. Elle s’est relâchée quelque peu car les choses allaient s’envenimer.
Dans tous les cas, le jeu politique actuel n’est pas de nature à calmer les poches de résistance. Les trois mouvances sont rentrées d’une tournée dans le nord. Une presse parle de débâcle et d’échec. Une autre estime que ce fut un succès… Les propos tenus par Albert Zafy et les ténors des trois mouvances ne souffrent d’aucune interprétation : ils cherchent une Transition sans Rajoelina maintenant.
Tout cela nous amène à dire que malgré les acquis de la Conférence nationale, le consensus tant cherché reste jusqu’ici introuvable. Quant à la CNOSC, sa marge de manœuvre est réduite car le régime de facto est décidé à assimiler tout nouveau rassemblement comme une tentative de déstabilisation. Le message est on ne peut plus clair. Pour les organisateurs, pour la HAT, pour Rajoelina, il ne peut plus avoir de conférence nationale bis.
La CNOSC dispose du soutien de la communauté internationale. Elle est  résolue à organiser une nouvelle médiation, un « Vontovorona II » qu’elle estime  complémentaire aux résolutions de la Conférence nationale.
Cette image d’un pays scindé en deux n’est pas encore effacée. Bien au contraire. Alors que le régime de facto mise sur les communales anticipées pour déclencher le processus de reconnaissance internationale, les autres entités vont probablement se regrouper en quête, elles aussi, d’une autre dynamique, estimant que la Conférence nationale n’a pas le monopole de la sortie de crise…

 

Gouvernement d’Union Nationale : En quête d’un PM de consensus

Plus que jamais, la pression s’alourdit sur les épaules du Président de la HAT sur la nomination d’un Premier ministre de consensus et la mise en place d’un gouvernement unilatéral. La nomination de ce nouveau Premier ministre est sur toutes les lèvres et semble imminente.
Même soutenu à bout de bras par le parti présidentiel TGV, le chef de gouvernement actuel est susceptible de quitter son poste d’un moment à l’autre. Si un gouvernement de techniciens a toujours été prôné, l’actuel gouvernement ne fait plus l’unanimité, notamment après les résolutions de la Conférence nationale d’Ivato.
Le profil de ce gouvernement à venir semble donc être prédéfini. Tout d’abord, le Premier ministre doit être proposé par les partis politiques autres que ceux du régime et de ses alliés. Il doit être accepté de tous, des mouvements politiques, de la communauté internationale et, bien évidemment, de tout le peuple malgache. Il doit également être capable de s’ouvrir à toutes les entités. Les membres du gouvernement, eux, doivent  être issus de toutes les régions du pays.
Même si l’effectif des conférenciers d’Ivato avait atteint les 4.000,  les trois mouvances, elles, n’y avaient pas pris part. A coup sûr, ces dernières refuseraient de participer à la nouvelle formation gouvernementale.
Autre point, en dépit des enjeux, l’équilibre ethnique sera certainement pris en compte. Il est en effet difficile de  croire que le chef de gouvernement soit de la même région d’origine qu’un dirigeant d’institution quelconque, lui aussi à nommer dans les semaines qui viennent.
Une rude tâche attend le Président Andry Rajoelina en ce qui concerne cette nomination. D’autant plus qu’il n’est même pas sûr que cette nomination mette fin à la crise, ou au moins à une partie.

Publié dans La Presse

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