Actualité: La Presse du 17/09/10

Publié le par rovahiga

CENTRE  DE CONFERENCE INTERNATIONALE D'IVATO

 

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scoopmada.com/

Conférence nationale

Jour fatidique

 Aujourd’hui sonne le glas du sprint final pour la Conférence Nationale à Ivato.

On passera aux différents votes dans chaque commission. Soit dix salles en tout pour dix thèmes différents. Les 4 000 participants vont devoir prendre les « décisions » pour le futur du pays. En premier sur la liste et surtout le plus important concerne la Constitution. Les contours de cette Loi fondamentale qui sera plus tard, en mai prochain soumise au référendum national. C’est donc le préalable que ces acteurs auront à faire. En tout cas, il est déjà sur que l’autre sujet qui fâche, celui de l’Amnistie, sera le plus suivi. Effectivement, si l’amnistie générale passe, les anciens présidents en exil peuvent revenir, voir être élus. Il y a pourtant peu de chance que ce vote passe. 
Par ailleurs, une assemblée plénière est datée aujourd’hui. Celle-ci permettra de faire le compte-rendu des cinq jours passés. Cinq jours qui vont marquer le pays, en tout cas qui ont marqués les téléspectateurs sur les attitudes de certains conférenciers. La magie du direct est passée par là. 
Les détracteurs des « Raimandreny Mijoro » ont déjà signifié leur point de vue sur l’organisation, sur les méthodologies adoptées, sur les modes de votes de cette Conférence Nationale. Il y aura bien un avant et un après C.N. mais est-ce que la crise en sera pour autant résolue. On ne peut que l’espérer. 

 

madagascar-tribune.com/

Conférence nationale

Les tendances dans les commissions
D’après les déclarations de quelques responsables dans les travaux de commission, les tendances sont à la république unitaire mais décentralisée. Quant au régime, il serait plutôt parlementaire composé de deux chambres : l’assemblée nationale et le sénat. Selon les propositions de la commission Constitution, le président de la République est élu pour cinq (5) ans et il ne peut être élu que deux fois (rééligible une fois). Par ailleurs il lui est interdit de procéder à tout changement ou modification de la constitution.

À propos de l’amnistie qui a provoqué des débats houleux, 85% des participants ont été favorables à l’amnistie sélective semble-t-il. Quant à la gestion du gouvernement de transition, il est constaté que presque toutes les résolutions prises lors de l’accord d’Ivato sont retenues. Le Premier ministre sera donc issu d’une convention entre les partis politiques qui établiront une liste dans laquelle le président de la Haute autorité de transition aura à choisir. Il faut souligner que les travaux de commission ont ajouté qu’il faut changer les maires, même s’ils sont élus, et les chefs de région.

Les séances plénières

Vote à main levée

Les commissions Constitution et Amnistie ont été les dernières à clôturer leurs travaux en raison du retard pris ce matin du jeudi 17 septembre à Alarobia. Cela n’a toutefois pas empêché les autres commissions et les organisateurs de préparer les séances plénières, les méthodes à adopter, voire à faire des simulations de vote ou à s’exercer aux démarches de vote à main levée, en attendant.

Des kits de vote ont été distribués : une plaquette de couleur verte signifie l’approbation (oui), une autre plaquette de couleur rouge veut dire la négation (non) et une dernière plaquette de couleur blanche pour dire qu’on n’a pas d’avis (neutre). Ainsi, à la demande, le délégué lève la couleur qui lui convient pour traduire son avis. Les organisateurs précisent qu’après lecture de thèmes et articles soumis à l’appréciation des délégués, ces derniers peuvent poser des questions et demander des amendements par écrit. C’est après tout cela que l’on procède aux votes. La question qui se pose est si jamais à une demande de vote le rouge est supérieur au vert, cela veut-il dire que c’est l’option concurrente qui est adoptée ?

Le comptage des délégués autorisés à participer au vote à main levée n’a pu être totalement achevé mais sera poursuivi ce matin du vendredi 17 septembre. Selon les estimations des observateurs, ils seront environ 2065 individus à être habilités à voter. Les critères de sélections sont les suivants : un délégué au vote par parti politique ou association justifiant d’un récépissé d’inscription administrative, 12 délégués par district (ils sont issus comme convenu, des dinika santatra), ainsi que les délégués issus des forums régionaux du CSR-AN. Quant aux autres participants, ils assisteront tout simplement désormais en tant qu’observateurs aux séances plénières.

 

Conférence nationale

Des « pensionnaires » du lycée d’Alarobia réclament des perdiem

 Une partie des participants à la conférence nationale est hébergée au Lycée industriel d’Alarobia. Ce jeudi matin du 16 septembre, des délégués refusent de rejoindre le Centre de conférence international (CCI) d’Ivato. Ils réclament des perdiem de l’ordre de 100 000 ariary allant jusqu’à 200 000 ariary quotidiens et ont fermé le portail du lycée. Ils menacent de ne pas poursuivre les travaux de la conférence nationale tant qu’ils n’obtiennent pas satisfaction. Des délégués qui souhaitaient alors se rendre au CCI Ivato n’ont pu sortir de l’enceinte du lycée à bord des véhicules réservés à cet effet. Une délégation des organisateurs de la conférence venue s’enquérir de la situation n’a pu les dissuader d’observer une telle « grève » et encore moins décider de leur accorder les perdiem réclamés. Les desiderata et revendications d’un perdiem, négocié par les Secrétaires nationaux du TGV de Toliara, Roberto Tinoka et Mme Nina de Mahajanga auprès des « grévistes » à 60 000 ariary ont finalement été fixés à 100 000 ariary par personne pour la semaine et transmis au Secrétaire général de la Présidence de la Haute autorité de transition (HAT).

Il faut reconnaître que les positions des pensionnaires du lycée ont durci quand le colonel Richard Ravalomanana est intervenu. Richard Ravalomanana leur a signifié sèchement, qu’ils rentrent chez eux s’ils ne veulent pas poursuivre les travaux de la conférence nationale car ils sont en train de semer le trouble et de faire en sorte que la conférence échoue.

Alors qu’une majeure partie des pensionnaires du lycée d’Alarobia a finalement décidé de reprendre le chemin d’Ivato, Alain Ramaroson, président de la commission Défense et sécurité au sein de la HAT, arrive sur les lieux pour promettre qu’il va prendre en main et résoudre les problèmes évoqués par les « grévistes ». Il était 13h 15 quand les premiers congressistes ont quitté le lycée, retardant ainsi les débuts des travaux en séance plénière au CCI Ivato.

 

les-nouvelles.com/

DEBATS SUR LA CONSTITUTION

L’état unitaire séduit la majorité

Un Etat unitaire fortement décentralisé et avec un régime parlementaire : telles sont les principales orientations de la Constitution de la 4e République, retenues par la commission concernée de la conférence nationale hier.

La balle est maintenant dans le camp de la séance plénière qui devra aussi se prononcer sur toutes les propositions issues des autres commissions. (Photo : Une séance plénière… en plein air comme annoncé, car la grande salle de réunion du centre de conférences internationales d’Ivato n’a pu contenir tous les participants).

Un Etat unitaire fortement décentralisé et avec un régime parlementaire : telles sont les principales orientations de la Constitution de la 4e République, retenues par la commission concernée de la conférence nationale qui était à sa quatrième journée hier.

A moins de bouleversements majeurs, ces propositions seront vraisemblablement validées par la séance plénière qui statuera en dernier ressort sur toutes les recommandations émanant des différentes commissions.

Les questions essentielles

D’après les explications du président du Comité consultatif constitutionnel (CCC), Florent Rakotoarisoa, avant la restitution des travaux de la commission, les réponses des participants au questionnaire qui leur a été soumis, ont été regroupées autour d’une vingtaine de titres… les plus essentiels pour activer les travaux. Cela va de la forme de l’Etat au type de régime en passant par la nomination du gouvernement, les assemblées législatives, le pouvoir judiciaire, le statut de l’opposition, les structures décentralisées du pouvoir, l’élection du président de la République et le mode de révision de la Constitution.

Par ailleurs, des propositions ont été émises au titre des « autres suggestions », mais Florent Rakotoarisoa indique que la plupart de celles-ci n’étaient que « des élucubrations qui n’ont rien à voir avec le sujet… ».

Ainsi, la majorité des participants de la commission se sont prononcés, sur la forme de la République qui sera un Etat unitaire avec une forte décentralisation des pouvoirs. Apparemment, les partisans du fédéralisme n’ont donc pas pesé lourd face à cette écrasante majorité.

Concernant le type de régime, les tendances sont pour le parlementarisme bicaméral avec une Assemblée nationale et un Sénat qui comporterait encore des membres nommés. Mais tous les membres des deux assemblées qui pourraient être nommés au sein du gouvernement ne peuvent plus réintégrer leur mandat. De même pour le cas des autres élus comme les maires. Un mandat durant lequel ils peuvent jouir d’une certaine immunité en fonction des éventuelles poursuites judiciaires dont ils pourraient faire l’objet.

Rôle primordial de l’Assemblée nationale

S’agissant justement du gouvernement, le premier ministre sera donc proposé par les nouveaux élus de l’Assemblée nationale et nommé par… le président de la Transition dans la mesure où c’est lui qui assure les responsabilités du président de la République jusqu’à l’élection officielle de ce dernier, prévue au mois de mai prochain. Tandis que les élections législatives seront tenues en mars, si le calendrier de l’accord politique d’Ivato est maintenu. Ou alors, le premier ministre du gouvernement d’union nationale de la Transition pourrait rester à son poste jusqu’à l’élection du nouveau président de la République qui nommera à son tour le nouveau chef de gouvernement élu par la nouvelle majorité parlementaire. Car, en régime parlementaire, l’Assemblée nationale a un rôle à jouer en la matière.

En tout cas, la logique veut que si le régime parlementaire est adopté par l’assemblée plénière de la conférence nationale, il est normal qu’on organise les législatives avant la présidentielle. A propos des candidatures aux élections, la commission a recommandé que tous les prétendants membres des institutions devraient se démettre de leurs fonctions deux mois avant la tenue de l’élection à laquelle ils se présentent.

Concernant particulièrement l’âge du candidat à l’élection présidentielle, les participants de la commission roulent pour une limitation dont le seuil minimum sera laissé à l’appréciation de la séance plénière.

Une procédure rigide

Pour ce qui est du pouvoir judiciaire, la commission approuve entièrement l’indépendance de la Justice. Les participants recommandent toutefois la mise en place effective de la Haute cour de justice (HCJ) et le renforcement de l’Inspection générale de la justice (IGJ).

Par ailleurs, la commission est également partante pour l’adoption d’un statut de l’opposition. Ce statut fera l’objet d’une disposition express dans la Constitution.

Pour ce qui est des structures décentralisées de l’Etat, le maintien des régions et des communes n’a souffert d’aucune objection. Toutefois, des propositions ont été avancées pour la restauration des anciennes provinces.

Enfin, la procédure de révision de la Constitution ne serait plus comme avant. Beaucoup de propositions… plus rigides, a-t-on indiqué, ont été retenues par la commission. Celles-ci seront encore soumises à l’assemblée plénière.

Un vote « réservé » ?

En vue des prises de décisions dans le cadre des assemblées plénières de la conférence nationale, les organisateurs ont posé hier la règle du jeu. Le système du vote à main levée sera appliqué mais ce ne seront pas tous les participants qui y sont autorisés. En effet, les votants seront répartis comme suit : 1 représentant de chaque parti politique, association et groupement socioéconomique, la société civile, syndicat et ordre professionnel. Par contre, les participants venant des districts auront droit à 12 votants chacun. Ce sont notamment des représentants des participants des « Dinika santatra » et des réunions organisées par l’ex-CSR-AN. Tout cela fait environ un total de 1500 votants sur les 4600 participants de la conférence nationale.

 

CRISE MALGACHE

L’UA demeure saisie

Malgré son silence, l’Union africaine demeure saisie de la question de la résolution de la crise malgache. Et pour cause, mercredi au siège du parlement belge, au cours de son allocution prononcée à l’ouverture d’une conférence de haut niveau Union européenne - Afrique, Jean Ping a évoqué le cas de la Grande île.

« Le processus de restauration de l’ordre constitutionnel à Madagascar n’aboutit toujours pas alors que de nombreux pays du continent se préparent à organiser des élections très sensibles et lourdes de menaces pour la paix et la stabilité des pays concernés », a indiqué le président de la commission de l’UA.

Ainsi, le cas malgache a été cité parmi les autres conflits en cours dans certains pays d’Afrique dont la résolution reste un défi majeur pour l’UA et la communauté internationale. D’ailleurs c’est dans cette optique qu’a été retenu le thème de cette conférence : « Un partenariat pour le développement et la sécurité ».

« Face à ces défis immenses et globaux, l’UA dispose maintenant d’un organe clef qui est le Conseil de paix et de sécurité (CPS) qui œuvre activement à la prévention, à la gestion, et au règlement des conflits », a souligné Jean Ping.

Dans cet exercice, il est à souligner « L’appui politique que l’Union européenne continue à apporter à l’UA dans la gestion des différentes crises que connaît le continent. Nous nous devons d’approfondir cette coopération, étant évidemment entendu que la promotion durable de la paix en Afrique est subordonnée à la prise de responsabilité des institutions africaines, ainsi qu’au soutien de la Communauté internationale aux initiatives et décisions prises par l’Union africaine », a relevé le président de la commission de l’UA.

 

LA HAT REPOND

« Aucune immixion des autorités »

« La volonté du gouvernement de la Haute autorité de la Transition est de s’abstenir de toute immixtion dans l’initiative ». Cette déclaration résume la réponse de la lettre de Joaquim Chissano concernant la conférence nationale que ce dernier a qualifiée d’ « unilatérale ». Réfutant ce qualificatif, les autorités en place s’interrogent : « Pourrait-on vraiment qualifier cette initiative d’unilatérale quand toutes les forces vives de la nation présentes dans les 119 districts de Madagascar (entités administratives et géographiques de la Grande île) avec douze participants par district, la participation de multiples partis politiques et d’organisations de la société civile ont accepté d’y participer ? », ont-elles demandé.

Avant d’ajouter : « De plus, les résolutions des « Dinika santatra », organisés par la société civile, constituent le document de base de la conférence nationale. Et la présence sur place et permanente de la représentation de la SADC devrait faciliter et harmoniser concrètement sa mission, notamment dans le suivi du processus malgacho-malgache ».

D’ailleurs, la réponse de Joaquim Chissano étonne encore plus les responsables de la Transition dans la mesure où la dernière mission de la SADC, conduite par son envoyé spécial, Leonardo Simaõ, a bien apprécié le bon départ qu’ont pris les évènements malgré les quelques défaillances enregistrées quant aux actions du comité d’organisation. En ce qui concerne le financement de l’Etat dans la tenue de la conférence nationale, le gouvernement répond : « Il s’agit d’une affaire nationale et c’est logique et normal que l’argent des contribuables contribuent à son financement ».

Malgré tout, le gouvernement déclare « regretter profondément » l’absence de l’équipe de médiation de la SADC à cette échéance importante, compte tenu des efforts constants qu’elle a consentis pour que « la SADC, suivie de la communauté internationale, fournisse le soutien nécessaire à l’initiative malgacho-malgache dans la résolution de la crise malgache ».

UN COUP D’AL QUAIDA ?

Un malgache est enlevé au Niger

Sept personnes dont un Togolais, cinq Français et un Malgache, employés d’Areva et de Sogea-Satom, filiale BTP pour l’Afrique du groupe Vinci, ont été enlevées jeudi dans le nord du Niger.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères françaises, Bernard Valero, et des responsables des deux groupes industriels ont confirmé que l’enlèvement a eu lieu dans la région d’Alrit, dans le nord du Niger, et qu’il n’est pas encore revendiqué. L’on sait néanmoins que cette zone riche en uranium est également le fief des insurgés d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). En avril, cette même organisation a enlevé Michel Germaneau, un Français qu’elle a exécuté en juillet. Ce qui laisse présumer que l’AQMI est derrière l’enlèvement de jeudi. Dans un communiqué commun, Vinci et Areva précisent que parmi les personnes kidnappées figurent cinq employés de Satom et un collaborateur d’Areva ainsi que son épouse. Aucun détail n’est encore disponible quant à la circonstance de l’enlèvement et l’identité des sept otages. Mais à en croire les dires d’un homme d’affaires local, ils auraient été enlevés en pleine ville. « Les ravisseurs sont allés dans leurs maisons pour les enlever », a-t-il témoigné.

Bernard Valero a précisé qu’une cellule de crise a été créée au Quai d’Orsay et que l’ambassade de France à Niamey a été mobilisée. De leur côté, les forces de sécurité nigériennes ont patrouillé dans la région à la recherche de ces sept personnes enlevées.

 

courrierdemada.com/

Fracture

Le problème de légitimité perdure. Les "Raiamandreny mijoro" en dépit de leur sagesse n'ont pu s'empêcher de demeurer au-dessus de la mêlée devant la "compétition" à laquelle se livrent les organisations de société civile. Ils n'ont pas pu non plus éviter de s'engager dans la polémique qui a toujours sous-tendu et animé les initiatives de recherche de sortie de crise véhiculée et entretenue par les extrêmes : d'une part, les irréductibles pro-Maputo et donc la soumission à l'étranger et, d'autre part, les inébranlables malgacho-malgache sans plus aucune considération pour tout ce qui est communauté internationale. Au lieu de mettre en sourdine des réactions, à certains égards justifiées par rapport à la crédibilité et à la légitimité de la conférence nationale évoquées par Joachim Chissano, le temps de réfléchir sur la manière de résoudre dans le fonds la crise, les "raiamandreny mijoro" ont pris position, fait et cause avec les partisans du camp Andry Rajoelina, décriant et mettant tous les torts sur le dos des non adhérents à la conférence nationale. Ce qui ne présage rien de bon pour la suite d'une recherche de résolution de crise dans le fond. D'autant que la Coordination nationale des organisations de société civile (CNOSC) persiste et signe qu'elle va bientôt mettre en œuvre la deuxième étape du processus qu'elle a commencé à Vontovorona.

La précipitation avec laquelle les "Raiamandreny mijoro" se sont alignés ou ont démontré que seule, parce que la crise doit s'achever, la conférence nationale en cours est la bonne et qu'il ne peut y avoir d'autres conférences, sans laisser une certaine ouverture ou autre alternative, confirme les suspicions de partialité qui était en train de s'estomper avec la collaboration entre CNOSC et "Raiamandreny mijoro". En tout cas, la société civile est en train, à l'issue de cette prise de position ou de cette fracture, de perdre le peu de crédit retrouvé depuis quelque 2 mois.

Quant à la société politique dont une partie se retrouve dans l'ESCOPOL, elle est toujours à l'épreuve des visées politiques et hésite à prendre le dessus sur la société civile. Les discordances et divergences d'objectifs entre les groupements politiques ne sont pas étrangères à cette tergiversation. La course au pouvoir est si rude que les politiciens n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une seule et rapide voie qui offre une légitimité certaine à une institution : l'élection législative.

sobika.com/

Une journée rocambolesque reporte le vote à ce jour.

La journée d'hier aurait du être celle de l'assemblée pleinière ( un peu plus de 1500 personne habilitée à voter ) , c'est à dire celle du vote des résolutions des différentes commissions de la conférence nationale. Sauf, qu'hier à été marqué par des tergiversations des participants ( venus de province ) qui a finalement reporté le vote à ce vendredi. Ainsi, hier sur Ampefiloha (un site des conférenciers) et sur Alarobia (un autre site), des participants n'étant pas satisfaits du versement de leur indemnité de présence et d'autres étaient insastifaient du rapport des procès verbaux du dinika santatra ont refusé de rejoindre le centre de conférences d'Ivato.  Ce n'est que vers midi qu'ils s'y sont rendus, avant de rejoindre directement...le déjeuner ! Ces participants issus des districts et des régions se sont réunis pour aborder le cas de leurs indemnité. Selon le pasteur Nestor Razafindramanitra, un membre de l'organisation, les frais de repas et les frais de déplacement des participants issus des districts  qui ont participé au Dinika Santatra et des Régions sont pris en charge par l'Organisation.  Pour les participants issus des partis et des associations, il devront être pris en charge par leur groupement d'origine. Enfin, vers 18h, l'assemblée pleinière prévue débuter le matin a commencé, mais n'a pu entrer dans le vif du sujet ( le vote ), remis à ce jour. Les consignes ont été données aux votants à savoir : un carton rouge ( refus ), un carton vert ( accord ), un carton blanc ( abstention ). Aux vues de ce qui s'est passé hier, on peut voir que l'intérêt national s'efface vite devant devant des considérations financières ! 

 

madatimes.com/

Lycée technique Alarobia- deux participants à la conférence nationale arrêtés...

Visite particulière ce matin au lycée technique d’Alarobia. Ce site d’hébergement pour les représentants des districts, à la conférence nationale a été le théâtre d’un démêlé insolite et historique.

Ce matin, alors que les locataires s’apprêtaient à rejoindre le centre de conférence international d’Ivato, des participants dirigés par le représentant du district de Bealanana ont en décidé autrement. Ils ont barricadé le portail avec les navettes dans l’enceinte. Les 1600 personnes hébergées dans ce site se sont résolues de boycotter la séance de ce Jeudi, jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Ils revendiquent 100.000 Ar de per diem par jour et par personne « comme ils nous l’ont promis Dimanche » scande un manifestant, propos démenti illico par Nestor Razafindramanitra. « Effectivement, ils ne perçoivent que 10.000 Ar par jour et par personne, et c’est ce qui a été convenu au tout début. Tout est pris en charge du déplacement jusqu’à la restauration » explique ce coordonateur national de la conférence nationale.
Intimidation
Des représentants des coordonateurs nationaux de la conférence nationale et du ray amandreny mijoro, sont descendus sur les lieux afin de les convaincre à revenir à la table des discussions. En vain. Ils ont alors du faire appel aux forces de l’ordre. Et c’est le colonel Richard Ravalomanana en personne qui a du intervenir pour calmer les esprits. Alain Ramaroson lui est venu en rescousse, en se rendant compte que les protestataires ne veulent rien entendre. Finalement, les forces de l’ordre ont été obligés de recourir à la force, et deux des leaders ont été emmenés de force puis séquestrés dans un véhicule de l’Emmo Reg. Le secrétariat général de la présidence de la hat a eu vent de la contestation. Vers le début de l’après-midi, un compromis a été trouvé. Les participants encaisseront le pactole de 100.000 Ar contre 60.000 auparavant, à la fin de la conférence nationale.

 

Un officier de la marine malmené par la police

D’après l’histoire que raconte Razanamampianina, mère de la  victime, « la méthode de travail ou la compétence de certains commissaires de police est douteuse. »
Le chef du service de l’urbanisme et des territoires (SUT) devait exécuter un mandat d’arrêt contre un officier de la marine de trente ans. Le mandat a été lancé pour « non- respect du verdict du tribunal à l’issue de son procès en divorce avec son ex- épouse prénommée Fanja le 10 septembre 2010. » D’après les investigations de la famille, « le jeune officier n’a jamais su l’existence de ce mandat d’arrêt qui lui a été attribué d’autant qu’aucun verdict n’a été prononcé. » La famille reste ainsi convaincue que la future ex- épouse aurait amadoué un fonctionnaire de la police pour mettre la main sur lui. Tantely, le jeune marin, a du passer quarante huit heures dans les violons de Tsaralalàna. 
Code d’honneur
Tantely est un officier malgache qui travaille à l’étranger. Le jour de son arrestation, le 13 septembre 2010 aux environs dix heures du matin, auprès de l’embrassade de France, il devait déposer une demande de visa auprès du consulat. Il raconte : « Ils étaient quatre policiers en tenue et le commissaire était présent aussi. Ils m’ont encerclé, et ils m’ont mis les menottes jusqu’au commissariat. Je devais décliner mon identité et ma profession que je suis un officier mais le commissaire a toujours voulu garder les menottes. Ils n’ont même pas respecté mes droits en tant que tel. Sait-il au moins ce que c’est un droit d’honneur ? Un officier ne doit pas être humilié ou menotté, c’est un genre de diffamation. » Finalement, une plainte a été déposée au tribunal tandis que l’officier marin a été libéré.

 

lagazette-dgi.com/

Amnistie: Sélective ou générale ?

Dans ces débats et autres discours entendus lors de la conférence nationale, les observateurs retiennent que le sort des prisonniers politiques aura, en partie, marqué cette réunion. L’amnistie est, en effet, au cœur des joutes. C’est un sujet délicat, brûlant et important, car l’apaisement politique, voire la sortie de crise, repose sur les décisions que vont prendre demain les conférenciers portant sur le cas des Didier Ratsiraka et sa fille Sophie, Pierrot Rajoanarivelo, Marc Ravalomanana, Tantely Andrianarivo, Voninahitsy Jean Eugène, Pety Rakotoniaina, Koutity, le général Fidy, le commissaire Razafindrazaka Emmanuel (Bolo), etc. Ceux-ci ont tous été condamnés par la Justice (de leur pays) à des degrés divers. Ont-ils tous, quelque part, fauté ?

En tout état de cause, les raisons principales de leurs condamnations sont généralement à consonance politique, bien que certains portent des responsabilités dans des répressions ayant causé la mort de plusieurs personnes ou des détournements de deniers publics. Toutefois, la plupart furent jugés par contumace, sans leur présence au tribunal. Donc, les verdicts prononcés à leur encontre ne seraient pas définitifs et que de nouveaux procès devraient avoir lieu, puisque ce sont des jugements par défaut…

Par contre, ce sont des participants à cette conférence nationale qui vont s’ériger en procureurs et qui iront requérir des peines aux uns et aux autres. On risque ainsi de voir cette conférence se transformer en un tribunal populaire. Non, à une telle justice expéditive. Ce ne seront pas quelque dizaines d’individus qui trancheront sur le sort des exilés et prisonniers politiques. D’ailleurs, le fait d’annoncer dans l’ordre du jour, bien avant la tenue de la conférence, une amnistie sélective, a été une erreur fondamentale. Le terme « sélective » signifie que l’on va séparer, de manière purement subjective, le bon grain de l’ivraie. Aussi, les copains et les coquins seront épargnés, tandis que les autres seront éliminés… Est-ce alors une amnistie discriminatoire ?

Jusqu’à preuve du contraire, Madagascar est encore un Etat de droit. A la rigueur, c’est le Parlement, à travers une loi, qui serait à même d’amnistier ces personnes citées plus haut. Quels que soient les soupçons et suspicions qui pèsent sur certaines d’entre elles, toutes méritent une justice, un procès qui soit juste et équitable. Etant donné que la « commission amnistie » dans le cadre de cette conférence entend trancher sur ce sujet - comme nous l’avions dit récemment dans nos colonnes – qu’elle amnistie tout le monde ou qu’elle n’amnistie personne. Sinon, toute résolution tendant à favoriser les uns au détriment des autres pourrait discréditer cette réunion d’Ivato.

Il faut avouer que derrière cette « opération sélective », se cacherait un projet selon lequel l’on va écarter des candidats potentiels à la prochaine présidentielle. En premier lieu, Pierrot Rajoanarivelo qui semble en pole position en vue de briguer la magistrature suprême. M. Rajoanarivelo, rappelons-le, a été le premier, parmi les exilés politiques, a osé rentrer au pays (dès le mois de mai 2009), car il voulait faire savoir au monde entier qu’il n’a rien à se reprocher. Sans oublier que Didier Ratsiraka paraît également vouloir rempiler… Quant à Tantely Andrianarivo et Marc Ravalomanana, ils sont à l’affût.

En bref, tous ces gens incriminés ne sont pas des criminels en puissance. Loin s’en faut. Personne ne demande qu’ils soient totalement blanchis, cependant que la conférence nationale fasse preuve d’indulgence, de tolérance à leur égard. Dans le cas contraire, qu’ils aillent tous, sans exception, à la prison de Tsiafahy.

 

Un Malgache enlevé au Niger: Le gouvernement réagit

Suite à l’enlèvement, dans la nuit du mercredi à jeudi dernier à Arlit (Niger) de sept personnes travaillant pour les sociétés Areva et Satom, dont une de nationalité malgache, le gouvernement malgache a immédiatement réagi.

Le Premier ministre a envoyé, hier en fin d’après-midi, une lettre auprès de son homologue nigérien, Mahamadou Dandja (voir une fac similé, ci-contre). Dans cette missive, le général de brigade Camille Vital a invité ce dernier à « bien vouloir déployer  tous les moyens nécessaires, pour obtenir leur libération ».

C’est là un geste prouvant la détermination du gouvernement de Transition de se soucier du sort de tous les cocitoyens. Plus encore, Camille Vital s’est solidarisé avec les autorités nigériennes dans la lutte contre le terrorisme sur le continent africain.

Du côté du ministère des Affaires étrangères, on sait qu’une recommandation a été donnée à l’ambassadeur de Madagascar auprès du Sénégal de suivre de près cette affaire.  En tout cas, saluons cette célérité avec laquelle Camille Vital a réagi ; cela illustre que ce général se pose en véritable homme d’Etat.

 

Rarison Ramaroson Hippolyte: « C’est l’argent du contribuable… »

Entendu sur RnM et TvM, le ministre des Affaires étrangères, le vice-Amiral d’Escadre, Rarison Ramaroson Hippolyte, a soulevé quelques points relevant de l’actualité nationale.

En réponse à la lettre envoyée par M. Chissano au ministre des Affaires étrangères sur l’organisation de la conférence nationale sous la houlette des « Ray aman-dreny Mijoro », dans laquelle M. Chissano a qualifié l’organisation d’« unilatérale » à cause d’un financement gouvernemental, le ministre des affaires étrangères a souligné « l’argent qui sert à financer cette conférence est celui du contribuable malgache, et que cela ne peut être assimilé à l’unilatéralisme, mais à une volonté de sortir de la crise ». Il est normal que la population utilise l’argent du contribuable pour le bien-être de la nation. On se souvient même que les Ray aman-dReny Mijoro ont indiqué que « l’argent du contribuable financera la conférence nationale. Mais si la communauté internationale apporte sa contribution, on remboursera l’argent du contribuable ».

Le vice-amiral d’Escadre a ensuite expliqué que cette conférence nationale rassemble beaucoup de Malgaches de tous les horizons et de tous bords, et on y a aperçu de nombreux partisans des trois anciens présidents. Et il n’a pas manqué de rapporté sa dernière rencontre avec les observateurs de la SADC, au cours de laquelle ces derniers ont mentionné « le consensus ne signifie pas unanimité ».

 

Indemnités de 100 000 ar: La face cachée de l’iceberg

La grève initiée par certaines personnalités représentant des districts, constitue la face cachée d’un véritable problème. Des politiques ont fait circuler la rumeur d’une distribution d’argent allant de 100 000 à 200 000 ariary par jour dans des centres d’hébergement dans le but d’exciter les participants à manifester. Aussi, des participants ont érigé des barricades à l’entrée du Lycée Technique Alarobia, tôt hier matin. Personne n’a pu sortir ni entrer dans l’enceinte du Lycée avant l’arrivée des forces de l’ordre, conduites par le colonel Richard Ravalomanana. Face aux tensions, deux individus ont été interpellés. Puis, ils ont été relâchés.

Une fois de plus, les gens hostiles (des pro-Ravalomanana) à la conférence nationale ont failli réussir leur coup. Notons, en effet, que 100 000 ariary par personne pendant le séjour s’élève à 400 millions d’ariary, c’est-à-dire à 2 milliards de FMG. Une enveloppe qui sera prélevée des caisses de l’Etat et qui sera destinée à satisfaire les caprices des conférenciers en échange de leur participation à la conférence nationale. Ce n’est évidemment pas le patriotisme qui étouffe ces personnes…

 

moov.mg/

Marchés publics: La Commission nationale sort son tout premier rapport a posteriori 

La Commission nationale des marchés (CNM) vient de publier son tout premier rapport a posteriori sur les passations de marchés publics. Elle a présenté ce rapport ce matin à l’immeuble plan d’Anosy dans la capitale. 

Il en ressort que seuls 8 institutions et ministères sur 24 ont eu la moyenne selon les critères définis par la CNM. Il s’agit, entre autres, de la planification des marchés, du document de mise en concurrence, de la publication et de la mise en concurrence, de l’évaluation des offres… Sinon, seul le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a obtenu la note de 75/100. Notons que la CNM a mené son enquête sur un échantillon de 3 institutions et de 21 ministères. Le contrôle a couvert le premier quadrimestre 2010. 
Les responsables expliquent les faibles performances en matière de passations de marchés publics par des problèmes comme le changement fréquent des Personnes responsables des marchés publics (PRMP), l’absence de comparaison de prix, le manque de transparence, le recours aux mêmes prestataires, etc. 
La CNM a émis des recommandations pour les différents responsables concernés. Quant à l’Autorité de régulation, elle peut saisir les autorités compétentes en cas de constats d’infraction.

 

Ivato : Réplique au CNOSC 

La réplique des « Raiamandreny Mijoro » au CNOSC ne s’est pas faite attendre. C’était, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue, hier, au CCI d’Ivato. 
Selon les premiers, « le CNOSC est parti de son propre gré ». Ils ont rappelé, à cette occasion, la réunion des Raiamandreny mijoro, CNOSC et de l’UOSC qui a eu lieu le 31 août dernier, au B23 de l’immeuble Fiaro. Les trois parties ont décidé, lors de cette rencontre, le maintien de la date de la conférence nationale, du 13 au 18 septembre 2010. Les Raiamandreny mijoro n’ont pas aussi oublié de mentionner qu’ils ont pu réunir les 4 mouvances. Mais sans aucun résultat.  

 

Gestion de la Transition : Pour la dissolution de la HAT 

Pour la troisième journée de la conférence nationale, les participants à la commission de la « gestion de la Transition » ont opté, pour la dissolution de la HAT. 
Une idée qui a été également avancée au Dinika santatra. Les maires n’ont pas aussi échappé à la règle, ils devraient être remplacés par les PDS. Une suggestion qui a été aussi proposée par Pety Rakotoniaina et Voninahitsy Jean Eugène, dans le temps. Des propositions contradictoires ont surgi concernant la HCC, il y a ceux qui sont pour le maintien de cette Institution mais qu’il faudrait changer sa composition. Par contre, certains roulent pour sa dissolution durant la Transition. 
Propositions. D’autres propositions, que la gent féminine soit largement mieux représentée. Le quota de 30% revendiqué par les différentes associations féminines sera-t-il respecté ? Or à l’état actuel, les 10% ne sont pas même atteints. Pour ce qui est du Parlement, les participants ont maintenu l’appellation Congrès de la Transition et Conseil Supérieur de la Transition. Et qui rejoignent de ce fait la dénomination adoptée par les accords de Maputo. 
Séances plénières. Faut-il noter que toutes ces propositions émanant des différentes commissions seront adoptées en séance plénière, à partir de ce jour, au centre de conférence international d’Ivato. Un chapiteau géant sera érigé, à cette occasion, sur l’esplanade du CCI. Etant donné que la grande salle de réunion « Prestige » ne pouvait pas contenir 4700 personnes. Même si auparavant, le Palais des Sports a été indiqué pour la tenue des séances plénières. Finalement, il n’a pas été retenu. C’est peut-être dû au jour du marché de Mahamasina qui se tient tous les jeudis, les organisateurs de la conférence nationale ont préféré rester à Ivato. 

Publié dans La Presse

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A
Ce n'est qu'un jeu de marionnettes de haut voltige qui se retournera sur l'artiste et ses sbires: il fallait réagir sur la légitimité du FFKM avant d'attendre ses résolutions et d'armer ses flèches.<br /> Trop tard pour émettre des avis et autres menaces: on ne mérite qu'un roi qu'on a! En avant les vestes retournées.
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