Vouloir et pouvoir

Publié le par rovahiga

Vouloir et pouvoir

Le régime refuse de reconnaître son ombre et nous oblige à croire qu’il tire plus vite que lui ! On n’en finit pas de commenter l’allocution de Monsieur le premier président de la IVe République à l’occasion de la présentation de vœux à la nation et à la communauté internationale de vendredi dernier. L’espoir fait effectivement vivre et beaucoup de nos concitoyens s’attendaient à une assurance que leurs vœux les plus chers se dessineraient enfin à l’horizon. Visibles mais bien sûr, pas encore palpables. A l’annonce des 7,5% d’augmentation de salaires, les fonctionnaires réalisent qu’ils ne sont pas sortis de l’auberge et doivent se contenter des miettes comme à l’accoutumée. Quant aux employés du secteur privé, n’en parlons pas ! Profitons de cette occasion pour demander à l’administration de faire le parallèle entre la pension payée aux retraités de la fonction publique et celle accordée à ceux du secteur privé. Au fait, à quel âge le ministère de tutelle pense-t-il décréter le trépas d’un retraité à partir de cette année ?

Bref, la nouvelle année se fera avec les mêmes problèmes sans les solutions ! Comment faire confiance à un régime qui reconnait de lui-même ses erreurs par « inadvertance », en affirmant que le site de la Jirama d’Antanandrano trouvera des solutions aux pollutions sonore et atmosphérique engendrées par ses groupes électrogènes ? En voilà un bel exemple du peu de soucis du bien être de la population. Pire, les études environnementales concernant ce site ont elles étaient établies selon les normes et qui a endossé cette responsabilité ? Pourquoi ce mea culpa du président de la république sinon pour couvrir l’incompétence de ses collaborateurs ? Voilà le genre d’incapacité qui couvre de ridicule tout le régime et surtout qui fait crouler le peuple sous le poids de dettes inutiles. A moins que, … exprès !

D’autre part, avancer que la coordination des actions et le partage des responsabilités entre les différentes institutions et démembrements administratifs seront entrepris cette année, démontre le tâtonnement et la nonchalance d’une gestion à l’aveuglette des affaires de l’état durant deux ans révolus. La stabilité politique ne justifie pas tous les errements, quand on sait de quelle façon se pratique la politique à Madagascar. On vous la souhaite cependant.

En tout cas, son excellence Mohamed Amar se souviendra longtemps de cette cérémonie à Iavoloha. Accélérez, accélérez, rêvons, rêvons et détrompez-nous, on ne demande que ça !

rov@higa

Publié dans Opinion

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