Politiciens et politicards

Publié le par rovahiga

Se faire appeler « président » ne donne en rien le droit de s’approprier tout un pays, et encore moins de soustraire au peuple tous ses droits en temps qu’être humain. Etre « président » c’est tout d’abord se faire élire par ce peuple qui détient tous les pouvoirs et qui vous les confierait après qu’il s’est prononcé sur votre candidature. Dieu que c’est enfantin ! Au jour d’aujourd’hui, la nation et la communauté internationale se mettent d’accord pour éviter toute velléité d’exclusion, de rancœur, et pour mater les esprits revanchards et de tendance guerrière, pour traiter tout le monde sur le même pied d’égalité, avant de faire face aux élections qui remettront chacun à leur place. Mais je ne vais pas me faire passer pour un donneur de leçon, moi qui n’ai jamais appris les miennes. Là où que je voudrais arriver, c’est à ce constat que les arguments avancés par les uns et les autres ne veulent pas reconnaitre l’évidence : ce coup d’état de trop plonge le pays dans un gouffre dont-il ne se relèverait pas de sitôt. Le fait de rejeter systématiquement les fautes à l’ancien régime relève, avouez-le, d’une mauvaise foi qui frise la démence ! Tout désire de changement honnête et positif aurait du passer par l’acceptation de ces règles de démocratie élémentaires. Je me souviens que l’ancien président se préparait déjà à organiser un référendum et lançait un appel à toutes les forces vives pour ce faire. Hélas ! ceux qui exigeaient des dialogues, rejetaient l’offre en avançant que c’était trop tard. Par apport à qui, par rapport à quoi ? Ce référendum aurait été une occasion sublime de redonner le pouvoir au peuple, maître après Dieu, pour départager les protagonistes. On aurait pu éviter cette situation catastrophique qui ne profite à personne, en tout cas pas aux malgaches. Monsieur le président a ainsi perdu à jamais l’occasion en or de régner de la plus belle des manières. Je profite de l’occasion pour rappeler à ceux qui ne veulent pas entendre, qu’aucune élection ne pourrait se faire unilatéralement, même sous l’égide d’une puissance étrangère qui se dit défenseur des droits de l’homme.

Publié dans Réflexions

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