PARTEZ TANT QU’IL EST ENCORE TEMPS …

Publié le par TIM MADAGASCAR

 

 

Dans cet indescriptible brouillard politique, certains se sentent envahis par l’ivresse du pouvoir et se laissent griser par le décorum qui l’accompagne. Pris par les armes, comme un bien mal acquis, le pouvoir a fini de faire perdre totalement la raison de ceux qui l’occupent, croyant l’exercer pour l’éternité. Mais faudrait-il leur rappeler qu’aussi haut qu’ils soient placés, ils ne sont jamais assis que sur leur derrière et le peuple sera toujours là pour rafraîchir leur mémoire. 
Le peuple, le premier concerné et celui à qui on ne tend  le micro que très rarement, puisque la hat monopolise tous les médias, n’en pense pas moins. Malgré cela, comment ne peut-on pas l’entendre, cette majorité silencieuse, qui crie son désespoir et son humiliation devant la barbarie de la hat et de sa cohorte de courtisans ? Déjà atteints de cécité, voilà qu’ils sont aussi malades de surdité, se voilant la face derrière  cette comédie ou les acteurs avec leur rôle respectif, jouent au théâtre de la « démocratie à la putschiste », avec leurs mines graves et satisfaites pour les ténors de la hat, et pour les autres, la ruée vers la nourriture, se jetant dessus, tels des loups affamés..., triste spectacle, réplique fidèle de ce pouvoir de fait.

La démocratie, la vraie, ne peut se construire au milieu d’une forêt de misère et sur un îlot d’indécence, qu’est cette richesse obtenue par la mise à sac des ressources du pays et dont les principaux bénéficiaires  se trouvent à la tête de ce pouvoir de voyous. Comprendront-ils un jour et en auront-ils le temps, que vouloir à tout prix accoucher au forceps d’un mort-né est inutile, surtout que le père est un cas psychiatrique ? Il est à désespérer de voir qu’ils ne sentent pas cette colère froide monter progressivement, que tôt ou tard, le verrou sautera. Quelle triste erreur de ne pas saisir cette opportunité de se racheter devant le pays et faire bonne figure en acceptant finalement d’honorer sa propre signature, effaçant du même coup les torts qu’il a commis ? 

Tant de questions venant à l’esprit de ceux qui, objectivement, considèrent que le seuil de la barbarie a été à maintes reprises franchi et que le tribunal de l’histoire finira toujours par les rattraper. 

Dans l’immédiat, le pays est au point mort, l’économie prend une tournure inquiétante, le gouvernement hat est au régime amaigrissant, réduisant son train de vie de près de 50% par rapport à l’an dernier, un record. 

On imagine l’impact sur tout le reste car c’est un message négatif pour les opérateurs économiques qui doivent reporter leur programme d’investissement pour des lendemains meilleurs… Socialement, il suffit de constater l’explosion du nombre de petits commerçants à la sauvette dans la capitale, un baromètre infaillible du chômage, faute de comptage officiel des sans-emplois.  Sans parler du mécontentement grandissant des étudiants réclamant le paiement de leurs bourses, des fonctionnaires avec leurs revendications salariales, et l’insécurité qui envoie la population se barricader chez eux, pour se protéger du banditisme et autres rackets, un seul mot résume la situation : la faillite.

Votre mauvaise foi ne suffit plus pour enjoliver une situation en décrépitude, la communauté internationale ne vous reconnait pas, les malgaches vous ignorent et les bruits de bottes ne suffiront pas à taire la misère. S’ils vous restent un peu d’orgueil, partez maintenant, après il sera trop tard ! 

 

TIM MADAGASCAR

Publié dans Dans le courrier

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