LE PEUPLE FERA LE RESTE !

Une réflexion qui a quelques jours de retard, mais qui reste d'actualité

Les trois mouvances en général et la mouvance Ravalomanana en particulier attendent elles toujours un revirement de la situation après « la défaillance voulue » de la médiation du Dr. Leonardo Simao ? Ces mouvances pensent-elles toujours ramener le cercle de pro-Rajoelina à de meilleurs sentiments ? Pour ceux qui suivent les nouvelles, la cause est entendue ! Il n’y a plus rien à attendre de qui que ce soit, ni les médiateurs, ni la communauté internationale et encore moins des détenteurs du pouvoir. A moins que les médiateurs, au lieu de s’abreuver des paroles déliquescentes de gens sans qualité ni conscience, voudraient bien rassembler dans les places publics de tous les faritra (régions) ceux qui sont fidèles à ceux qu’ils ont élus au suffrage universel lors des dernières élections démocratiques des régimes précédents. Ce qui leur permettrait de constater de visu ce peuple martyrisé,  qui a chacune de leur sortie pour s’exprimer se font massacrer ou emprisonner.

Cette prise de conscience de plusieurs observateurs et surtout des partisans et sympathisants de l’opposition, les emmène à demander si cette dernière possède de véritables stratégies pour faire face à la situation ou si elle se laisse tout simplement ballotée par les évènements crées par les putschistes. Ceux qui se posent cette question devraient se demander, eux aussi s’il existe une voie à suivre et quand l’emprunter. Quels sont les choix ?

Répondre à « l’appel » des pro-HAT ?

Ce serait abdiquer, renoncer à ses principes, laisser le peuple en rade et bénéficier de quelques privilèges à bord d’un bateau en partance, après l’avoir mené en … bateau depuis deux ans et le faire subir tous les malheurs du monde ! Méfiez vous quand même, Madagascar est une ile et on ne passe pas si facilement les frontières sans qu’on vous reconnaisse. De plus, cette solution ne pourra jamais, ô grand jamais, réconcilier les malgaches ni casser le cercle vicieux des mouvements de rues comme vous le laissez entendre.

Se retirer définitivement des tables de négociations ?

Ne pas vendre son âme au diable. Mettre les intérêts de la nation par-dessus tout quoi qu’il arrive et garder le cap. En dehors du fait d’une preuve irréfutable de votre loyauté et de votre noblesse d’esprit, vous laisserez un précieux héritage à vos descendants et  à toutes les générations à venir en leur inculquant le don de soi, la droiture, la fidélité en la valeur inestimable de la vérité,  de l’amour de la patrie, du civisme et de la démocratie. Dites au peuple ce qu’on attend de lui, ce qu’il faut qu’il entreprenne pour contourner les obstacles et détruire le mal. On nous a laissé entendre ces derniers jours que le peuple est fatigué, qu’il ne demande plus rien d’autre qu’à « emprunter la route de l’abattoir», qu’il est mûr pour abdiquer et perdre sa souveraineté. C’est faux ! La preuve : le formidable élan de solidarité du 19 février, cette conviction inébranlable de citoyens responsables prêts à faire face à toute éventualité pour défendre leurs idées, leur liberté, leur foi en leur leader. Demandez-vous qui n’a pas su ou voulu entretenir cette flamme grandiose qui n’a jamais été éteinte malgré les larmes provoquées par les gaz lacrymogène, les souffrances physiques des représailles, les emprisonnements dus à l’injustice, et les décès prémédités par des bourreaux sans scrupules ! Qui des chefs d’entités, de partis, de mouvances sous-estiment ce valeureux peuple qui sera leur juge de demain ? On a bravé cette longue traversée du désert par discipline imposée par ces mêmes chefs au nom du « fihavanana » et de la réconciliation. Dites que vous vous êtes trompé de stratégie et qu’en face on rejette ces principes et le peuple fera le reste ! Mais de grâce laissez tomber les calculs sordides et voués à l’échec.     

Priorité absolu

Définir les urgences et les actions à entreprendre.

rov@higa