La France, l'Ile Maurice et la COI montrées du doigt.

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Une ancienne ministre de Ravalomanana montre du doigt la France, l’île Maurice et la COI

 

Elyett Rasendratsirofo demande clairement des comptes à la France dans la gestion de la sortie de crise de la Grande île. Elle affirme que l’organisation des prochaines élections n’est pas transparente, également que le dernier sommet de la COI montre une volonté de domination de la France dans l’Océan Indien.  

Elyett Rasendratsirofo, était déjà venue à la Réunion en Février dernier pour demander la position de la France avec à l’époque, la venue prochaine d’Alain Joyandet à Madagascar. Allait-il demander à Andry Rajoelina de renoncer à sa place de Chef du gouvernement où allait-il soutenir « le putschiste » ?

 

Les réponses, selon l’ancienne ministre, sont arrivées en avril dernier lors du passage d’Alain Joyandet à Prétoria. « Il n’a pas fait infléchir la politique de Andry Rajoelina… ».

 

Aujourd’hui Elyett Rasendratsirofo, revient à la Réunion pour attirer l’attention des Français sur le désastre annoncé des prochaines élections :

« Je ne suis l’ennemie de personne. Je ne veux que défendre les intérêts de mon pays. J’ai été attristée par la rapidité avec laquelle la France a validé et accepté le retrait sans condition d’ Andry Rajoelina. Elle s’est félicitée de sa sage décision de ne pas se représenter aux prochaines élections… 

Il faut tout de même savoir que l’auteur d’un coup d’état ne peut se présenter à une élection démocratique. C’est un fondement du droit international. Il n’avait pas le choix ».

 

Pour l’ancienne haut fonctionnaire de l’Etat, l’objectif de la France reste inchangé. Elle continue à soutenir Andry Rajoelina : 

« Votre pays a toujours encouragé cet homme à ne pas respecter les accords de Maputo. La France ne fait que du cinéma pour gagner du temps. Elle retarde les éventuelles sanctions internationales qui doivent tomber. Concernant les prochaines élections, nous allons avoir droit à un simulacre avec un suffrage bâclé. Ces élections ne seront pas crédibles. Son calendrier ne tient pas la route. Il risque tôt ou tard d’y avoir de nouveau une crise dans le pays, voire plus grave ».

 

Avant de procéder à de nouvelles élections, une nouvelle constitution doit être mise en place par un vote, « On va utiliser tous les moyens classiques d’intimidation pour faire voter les masses en faveur de la nouvelle constitution ».

 

Elyett Rasendratsirofo dénonce également le partenariat entre l’île Maurice et la France passé au dernier conseil des ministres de la COI qui a eu lieu cette semaine :

"La délégation mauricienne a accepté de siéger à ce 26è Conseil des ministres de la COI aux côtés d’une délégation envoyée par une autorité non reconnue par son gouvernement et dont la SADC avait refusé la participation au sommet de Nice.

L’accord de cogestion de Tromelin et de ses richesses sous-marines, signé très opportunément la veille de ce conseil serait-il une monnaie d’échange pour un autre rapprochement, celui des positions mauriciennes et françaises sur la sortie de crise à Mada ?

 

Ce rapprochement pourrait inciter aussi à penser que la présente destruction de l’économie malgache, économie en plein essor avant le coup d’Etat, réjouirait peut-être des îles qui n’auraient en réalité de sœurs que le nom et dont les investisseurs seraient ravis de prendre la place du groupe TIKO, premier groupe d’envergure internationale créé par un Malgache.

 

Peut-être est-ce précisément le fait que ce groupe ait été créé par un Malgache et qu’il ait atteint une dimension internationale qui a été ressenti comme un réveil gênant de mada ? Madagascar que certaines îles voisines étaient tellement habituées à voir comme un déversoir de leurs produits manufacturés et comme un réservoir de main d’œuvre à bon marché.

 

La COI se veut l’instrument d’intégration économique culturelle dans cette région de l’Océan Indien. Mais sa principale faiblesse est d’être perçue aussi comme un instrument de domination de la France dont la culture politique détermine son style de relations avec les pays d’Afrique et de l’Océan indien. Si ce style de relations devait persister, Madagascar qui se délivrera quoi qu’il en coûte des putschistes ou de leurs avatars, n’aurait décidément rien à attendre de son appartenance à la COI. »

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Publié dans FLASH INFO

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