L'AFFAIRE LIMBY: RADIO SOATALILY

Publié le par rovahiga

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RAPPEL DES FAITS

lundi 6 septembre 2010  

Qu’est-il arrivé à Mandridake ?

http://www.madagascar-tribune.com/Qu-est-il-arrive-a-Mandridake,14662.html

Après les incidents du vendredi 27 août autour de la radio Soa Talily de Toliara à la suite de la manifestation suscitée par le professeur Elimberaza Mandridake et les Tokobe Telo, un certain flou flottait sur les arrestations qui avaient suivi.

 

Le seul point véritablement vérifiable était une présence visible des forces de l’ordre autour des bâtiments publics et des commerces tenus par des personnes non originaires de la ville.

 

Le sort d’Elimberaza Mandridake lui-même reste inconnu. Clarisse Manjary-Mandridake, son épouse restée en France, a annoncé la mise en place d’un comité de soutien. Elle souligne dans un communiqué que « Limby » n’a rien fait de mal, que la manifestation était autorisée, et que malgré la colère de certains manifestants, la radio Soa Talily n’a jamais cessé d’émettre. Le comité revendique également la libération de ses amis et proches emprisonnés et l’arrêt des intimidations et arrestations.

 

Ce samedi, Radio France Internationale annonçait avoir reçu un appel téléphonique d’Elimberaza Mandridake, qui aurait déclaré avoir été kidnappé par des éléments du FIS et avoir été détenu à proximité de Fianarantsoa, avant de réussir à s’échapper.

 

Lundi 14/02/11

Maty ny vadin'ilay rahalahin'i Limby mbola any am-ponja.

Izao no soratany ao amin'ny Facebook androany fa asa izay mbola ho tohiny

 

Suite aux événements que j'ai subis j'ai essayé de prendre du recul avant de m'exprimer publiquement. J'ai refusé des interviewes et me suis abstenu même quand il y avait matière à s'exprimer. Le harcèlement des membres de ma famille est permanent. Certains sont toujours recherchés par l'EMOREG, donc ils vivent en cachette. Des magistrats viennent indécemment nous réclamer de l'argent afin que les 7 personnes puissent comparaître. J'ai bien dit "comparaître". Notre avocat a fini par admettre un jour qu'il y a des magistrats qui réclament beaucoup d'argent sous prétexte que moi, en tant que Professeur vivant en France, est un homme fortuné!!!!! Donc, si je veux la liberté des membres de ma famille, il faut que j'accepte de les arroser. Je me suis toujours défendu de m'abaisser à ce niveau ni de céder à la pression. Je garde ce cap mais en même temps beaucoup de personnes souffrent et elles n'ont eu qu'un seul tord: c'est d'avoir écouté mon discours sur la soif de justice et de bien être pour le peuple. Je suis revenu en France, retrouvé ma femme et mes enfants mais mes compagnons souffrent et subissent au quotidien les aléas de ce régime.

Mes nuits sont agitées et cauchemardesques. J'ai rompu les communications avec les 7 personnes en prison car les mots me manquent pour dialoguer avec eux. Je viens d'avoir mon frère ce matin, la première fois depuis plus d'un mois. Il m'a demandé d'arrêter de me culpabiliser.

Ma belle soeur était en pleine forme au mois d'août dernier. Elle avait à peine 50 ans mais elle a enduré beaucoup de choses en moins d'un an. La situation de son mari, mon frère, n'y est pas étrangère. Mon frère, et 3 autre personnes ont déjà fait 4 jours de prison au mois de juin pour avoir paraît-il distribué des tracts signés portant atteinte au père de Camille Vital. Oui des tracts signés!!! Ils ont été libérés "faute de charge"!!!! Pendant les 2 jours de ma séquestration. Mon frère, seul cette fois, a été séquestré à un autre lieu inconnu, comme moi. 2 jours après, on a su qu'il a été gardé à vue au Camp militaire RM1 de Tuléar. Pour ceux qui ne savent pas : on n'a pas le droit de garder à vue des civils dans un camp militaire. Mais c'est un détail pour nos valeureux officiers!!!! Donc mon frère a été séquestré comme moi!!!

Pour finir, mon discours ne ramènera pas à la vie ma belle soeur. Je ne sais pas non plus les causes qui ont accéléré la détérioration de sa santé. Je me suis exprimé, ici, sur ma page FB pour témoigner.

Je rappelle, pour celles ou ceux qui ne savent pas ce qu'estime être le mobile de cet acharnement de la HAT sur moi et mon entourage, ma motivation.

 

J'ai réclamé publiquement le départ du putchiste Andry Rajoelina. Il est à la tête d'un régime qui est responsable de la situation actuelle : pauvreté des malgaches, non reconnaissance, insécurité, + massacre environnemental, etc. etc. La liste est longue…. Pour moi, il faut lutter pour le départ d'Andry Rajoelina, la dissolution de la HAT et de toutes les institutions qu'ils ont créées pour la circonstance.

 

Sur le plan idéologique, j'ai initié le mouvement citoyen non sectaire pour inciter chaque citoyen à prendre part dans cette lutte pour la justice et la liberté individuelle. C'est un mouvement civique, non violent, non tape à l'œil et non complice ni complaisant.

 

J'ai incité les gens à transcender la peur, à ignorer les intimidations et surtout à prendre conscience que le vrai pouvoir appartient au citoyen (à l’ensemble des malgaches). Donc, chaque citoyen a des droits mais aussi des responsabilités. Nous sommes déterminés à défendre jusqu'au bout la justice. Faire comprendre à mes proches, femme, enfants, frères et sœurs ce combat n'était pas gagné d'avance. Maintenant, avec le chemin que j'ai déjà parcouru, je tiens à leur rendre hommage pour m'avoir accompagné au-delà d'eux même ce combat.

Aux malgaches maintenant, je vous adresse ce message que j'ai trouvé dans un blog sur la justice et citoyen ce texte:

"Comme il n’y a pas de liberté sans justice, il va de soi que la connaissance de vos droits implique vôtre DEVOIR de les faire respecter."

 

La famille Mandridake en deuil : « Nous mourrons debout ! »

http://www.courrierdemada.com/mg/index.php?option=com_content&view=article&id=13750:la-famille-mandridake-en-deuil-l-nous-mourrons-debout-r&catid=46:les-autres-titres

Selon Elimbezara Laurent sur Facebook, sept mois après l'incendie "imaginaire" de la Radio Soatalily. ses amis et les membres de la famille Mandridake croupissent toujours en prison, sans jugement.  Cette semaine, l'avocat de la famille a demandé une autorisation de sortie pour son frère Rabeony Mandridake car sa femme était dans le coma. Sa belle-sœur vient de décéder ce 13/2/2011. Le corps est encore à l'hôpital de Tuléar. La famille est en deuil.

 

L'intimidation de la HAT pour faire payer à sa famille mon engagement politique se concrétise selon ses dires, lors de ses conférences de presse à Madagascar que rien ne pourra le faire fléchir. "Je remercie ma famille pour m'avoir accompagné dans ce combat", a-t-il toujours soutenu mais aujourd'hui, le prix à payer est maintenant très cher mais la conviction de la famille est intacte. 

 

Une épine pour le Premier Ministre Camille Vital

 

A  l'occasion de ce deuil, Elimbezara Laurent  a voulu  apporter un peu de lumière à quelques amis sur Facebook  sur  tout ce qui s'était passé : "Juste à la veille de Noël 2010, Luc Vital, a été envoyé par son frère le Premier Ministre  Camille Vital pour dire aux 7 personnes toujours en... prison que s'ils veulent passer des fêtes de fin d'année avec leurs familles, il faut qu'il demande pardon à Camille Vital en présence des journalistes de la Radio Soatalily."

 

La famille avait répondu que nous sommes nés "debout" et nous mourrons "debout".

"Sachez également que ce qui est reproché aux 7 personnes, c'est d'avoir pillé, saccagé et incendié la station de radio et de télévision Soatalily le vendredi 27 août 2010. Or nous savons par les témoignages des habitants de Toliara ainsi que par les publications de la presse que celle-ci n'a jamais brûlée et que ses émissions n'ont jamais été interrompues contrairement aux allégations des tenants du pouvoir ", ajoute-t-il .

 

D'ailleurs, soutient- il, "lors de la confrontation des preuves du lundi 20 septembre 2010 au tribunal de Toliara, aucune preuve n'a été apportée par les responsables de la Radio Soatalily qui avaient porté plainte contre X. Et pourtant, plus de 6 mois après cette confrontation, les sept personnes sont toujours placées sous mandat de dépôt (en détention provisoire).

 

Et Le Premier Ministre Camille Vital  a osé demander à la famille de s'agenouiller devant lui. On  comprend mieux  maintenant pourquoi même la demande d'autorisation de sortie de mon frère  pour assister aux dernières heures de sa femme lui a été refusée. Nous disons  bien une demande d'autorisation et non une liberté provisoire! Nous avons donc  décidé de vivre libre dans notre esprit. Nous allons enterrer nos morts... dans la dignité",  conclut- il.

 

En tout cas tout le Sud est de nouveau en  ébullition à cause de ce drame, car certains en voyant dernièrement la libération de Fetison Andrianirina et consorts, une faveur accordée par la HAT et ce  à titre d'apaisement, se demandent s'il n'y aurait  pas  deux poids deux mesures dans le traitement du dossier  de  ces 7 personnes  originaires de la région du PM et qui croupissent dans les geôles de Toliara pour les mêmes  méfaits ''politiques''

 

TOLIARA-AFFAIRE « SOATALILY » : Un décès gênant pour le tribunal

http://www.les-nouvelles.com/spip.php?rubrique12#

Depuis une semaine l’épouse de Rabeony, un des prévenus de l’affaire Soatalily en mandat de dépôt depuis six mois, était gravement malade. Toutes les demandes de sortie ont été refusées par le tribunal de Toliara. Vendredi, même quand cette femme est tombée dans le coma, cela a toujours été le refus. Rabeony a été autorisé à sortir le dimanche 13 février au matin, presque quatre heures après le décès de sa femme, survenu à 3h du matin. Décès assez gênant tout de même pour le tribunal de Toliara qui avait respecté à la lettre (verbale) l’ordre de ne laisser sortir aucun des sept détenus toujours en prison alors qu’aucune charge n’a été retenue contre eux d’après une confrontation avec le personnel de Soatalily tenue le 20 septembre 2010. Selon un juge du tribunal, l’affaire tarde à se dénouer faute d’un seul papier qui tarde à venir. « Quel papier ? ». Pas de réponse, bien sûr, secret d’instruction oblige.

Le refus de laisser sortir un détenu pour aller au chevet de sa femme mourante est certainement un non respect du droit de l’homme. Pourquoi la plateforme de la société civile reste-t-elle muette ? Est-ce pour cela qu’un magistrat a été dépêché ce dimanche après-midi à la maison centrale de Toliara ? On croit savoir que le cas Rabeony est jugé préoccupant et qu’il fallait le ménager pour « ne pas faire trop de vagues ».

 

Objet: Tr : MAMANGY NY FAHORIANA TOMPOKO

 

Misaotra ho anareo namana iaby tamin'ny teny sy ny fampaherezana feno fitiavana ho ahy sy ny fianakaviana. Sarotra ho ahy sy ny fianakaviana no hamaly ny soa vitanareo sy ny fiantrana ny ory fa mino aho fa ny izay atao dia tsy he very maina koa ankiniko amin'ny tompo izay tsy takatry ny heriko.

 

Vous vous êtes inquiétés par rapport à mon état. J'observe un silence pour respecter cette période de recueillement.  L'enterrement de ma belle soeur est prévu demain mardi à Mahaboboke (à 150km de Tuléar sur la RN7). Quant à mon frère, il doit retourner à la maison d'arrêt de Tuléar dès le lendemain matin. Donc, je vous rassure, j'ai pleuré à chaque fois que je n'en pouvais pas mais mes larmes ont séché!!! J'ai tourné en rond samedi et dimanche mais je dois trouver les ressources pour avancer et je compte sur votre soutien pour ce combat à venir. Le refus du tribunal pour l'autorisation de sortie de mon frère Rabeony est certes grave mais ce n'est qu'un échantillon par rapport au harcèlement que la famille subit depuis  le mois de juin de l'année dernière c'est-à-dire quelques mois avant l'affaire montée de toute pièce connue sous "l'affaire de la Radio Soatalily".

Je vous transmets cet article qui est sorti dans le quotidien "Les nouvelles" : http://les-nouvelles.com/spip.php?article7712

 

Cordialement,

 

Limby

Publié dans Dossier

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