JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR (10/06/11)

Publié le par Justmad

ARTICLES REMARQUES - JUIN 2011

http://justmad.canalblog.com/archives/2011/06/10/21276213.html

 

 

<>  09 06 11 - Parlement européen - Motion for a resolution
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10 06 11 - Tribune - Résolution du Parlement européen du 9 juin 2011 sur la situation à Madagascar
Coup de théatre diplomatique. Dans la résolition adapotée, le Parlement européen déplore « l’échec de Gaborone » et appelle à des sanctions contre la HAT. Les eurodéputés se sont référés à l'accord de Cotonou pour remettre en question la légitimité du régime transitoire. Une déclaration qui n'est pas fortuite dans la mesure où les co-présidents de l'Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique/Union européenne (ACP-UE), Louis Michel et David Matongo, avaient déjà donné le ton à quelques jours du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Sadc sur Madagascar, en Namibie. Une intention de prévenir, voire d'influer le bloc régional sur sa décision se manifeste clairement. Tout en condamnant « la prise de pouvoir inconstitutionnelle de mars 2009 », les députés européens ont convié l’UE et le Conseil de sécurité des Nations Unies à étendre sur l'ensemble de leurs pays membres les interdictions de visas prises par l’UA. La disposition rappelle la liste de 109 noms, y compris celui d’Andry Rajoelina et des personnalités clé de son régime.Les eurodéputés ont fait état de multiples violations des droits de l'homme pour exiger la libération immédiate de tous les prisonniers politiques. Ils ont demandé une enquête indépendante de ces actes qui devrait aboutir à la traduction des auteurs en justice. « Le Parlement européen réfute la légitimité de tout vote qui ne serait pas organisé dans le cadre d'une transition représentative du pluralisme », afin de refuser au régime la légitimité d'organiser des élections. Tout en rappelant qu’Andry Rajoelina avait annoncé ne pas vouloir se présenter aux prochaines élections présidentielles, elle lie la crédibilité des élections au fait que l’ensemble des mouvements et dirigeants politiques puissent y participer librement et sans conditions, et avoir un véritable accès aux médias. Tout en demandant à la communauté internationale l’accroissement de l’aide humanitaire en faveur du peuple malgache, le parlement de Strasbourg affirme que le rétablissement progressif des programmes de coopération avec Madagascar doit être conditionné par le respect intégral des principes démocratiques et des libertés fondamentales. Une prise de position qui s'analyse comme une opposition au processus électoral prôné par la HAT. « Cette demande de prolongation des sanctions est normale tant qu'il n'y a pas de décision prise par la Sadc », a soutenu la présidente de la Commission Relations internationales auprès du CST, voulant jouer la carte de l’apaisement.

La Gazette écrit : « Pour la nième fois, la communauté internationale a été induite en erreur par les pro-Ravalomanana. Cette fois ci, c’est Eliane Naika qui s’est déplacée au Luxembourg pour influer sur la décision du Parlement européen en rapportant l’existence des actes de violations des droits de l’homme, de l’existence de « milice armée », …. Face à tout cela, les parlementaires européens se doivent de vérifier sur place les informations véhiculées dans les couloirs des instances internationales. On se souvient que des parlementaires dont faisaient partie la députée européenne Michèle Rivasi, qui ont pu visiter l’île l’année dernière, ont pu constater de visu la réalité sur le terrain ».


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10 06 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Elections : petit bémol sur un sujet majeur
La solution du problème actuel est l’organisation d’élections. C’est sans doute le seul point sur lequel tout le monde est d’accord de façon consensuelle et inclusive. Mais pour assurer une véritable sortie de crise pérenne et aux effets durables, il ne s’agira donc pas de faire des élections pour le plaisir de faire des élections, mais de les organiser dans des conditions optimales de transparence, de liberté et d’égalité de chances entre tous les candidats. L’objectif est d’avoir des résultats qui puissent être considérés fiables, et s’imposer à tous comme indiscutables une fois proclamés officiellement.

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<> articles particulièrement signalés - <>doc documents à valeur permanente.
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09 06 11 - Le Temps (Suisse) - Courrier International - Yves Petignat - Madagascar : une société à bout de souffle
Madagascar n’en peut plus. “L’île heureuse” d’hier est à genoux. Les Malgaches ont beau avoir la réputation d’être un peuple fondamentalement non-violent, qui a su canaliser l’agressivité par des normes sociales très fortes, la crise politique et économique, la misère urbaine minent désormais leur société. Le charme de la population, sa gentillesse, sa façon d’écarter les sujets qui fâchent et la culture du consensus ne parviennent plus à masquer les lézardes. La crise a accéléré la confrontation de la société malgache avec les nouvelles réalités de la mondialisation et mis en péril les valeurs traditionnelles.

<> 09 06 11 - EITI Madagascar - Rapport final d'audit et de "réconciliation" des paiements  - Cabinet Ernst et Young - juin 2011
Ce que les entreprises minières disent avoir payé d’une part, ce que l’Etat dit avoir reçu d’autre part. Entre les deux, un écart de plus de 3 milliards, dont une partie seulement trouve des explications techniques. C’est ce qu’indique le rapport d’audit de réconciliation des flux de paiements effectués par les industries extractives et les recettes perçues par l’Etat malgache, réalisé par le cabinet Ernst et Young. Cet écart concerne les 3 entreprises qui ont adhéré au processus (QMM, Ambatovy et Kraoma), pour la période courant de 2007 au 1er semestre 2010. L’écart représente 1,28% des paiements. Le consultant conclut son rapport par le constat que des améliorations restent à apporter dans la traçabilité des revenus.
Lien :
http://www.eiti-madagascar.org/fr/content/juin-2011-rapport-final-daudit-et-de-r%C3%A9conciliation-de-paiements

<>doc 
07 06 11 - Mada.pro - Richard Claude Ratovonarivo - La presse malgache 1866 à 1992 - De la restriction à la liberté surveillée
Le dossier thématique concerne l’évolution de la liberté de la presse et les atteintes à la liberté d’expression à Madagascar, depuis la naissance du premier journal malgache en 1866 à nos jours s'est enrichi d'un 4ème volet, portant sur la période 1975 à 1992. Pour en parler : Richard Claude Ratovonarivo, directeur-fondateur de MADA.pro. Editeur de presse, journaliste et enseignant en journalisme. Deux autres volets sont annoncés, portant sur la période 1993 à 2010 .

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06 06 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Pollution politique
Les politiciens sont-ils des espèces à protéger ? Sont-ils nécessaires pour la préservation de la biodiversité ? Sont-ils comme les orchidées et les lémuriens dont la plupart des espèces qui existent au monde sont endémiques à Madagascar ? On peut faire le tour de la terre, on ne trouvera pas des espèces pareilles nulle part au monde. La pollution dont souffre Madagascar est éminemment politique. L'attitude indifférente des écologistes est à ce propos sidérante face à l'usage abusif du gaz lacrymogène...

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05 06 11 - CNOSC - Rapport n°4 - Contexte et perspectives de sortie de crise consensuelle et durable - 19 04 11

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05 06 11 - CNOSC - Rapport n°5 - Le travail de la médiation nationale CNOSC de juillet 2010 à avril 2011- 13 05 11

A la veille du début du Sommet de la Sadc à Gaborone, rendez-vous crutial pour la sortie de crise, la Coordination Nationale des Organisations de la Société Civile (CNOSC)  publie deux importants rapports : l'un analyse le processus mis en oeuvre par le pouvoir de transition et le contenu de la feuille de route. Il s'achève par une liste d'actions à entreprendre et des propositions concrètes. Le second rapport rappelle la nature et les missions de la CNOSC et détaille les étapes de la médiation qu'elle a entreprise de juillet 2010 à avril 2011.

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04 06 11 - La Gazette - Huit "dahalo" tués : pain béni pour... Amnesty International
Les gendarmes en brousse se livrent à de réelles exactions sur la personne des « dahalo », procédant même à des exécutions sommaires. Une pratique bien connue mais que les défenseurs des droits de l'homme n'ont jamais dénoncée. Comme dans les pays de démocratie, les forces de l’ordre à Madagascar devraient répondre de leurs actes devant la justice. Car actuellement, des exécutions sommaires sont mises sur le compte de la « légitime défense », et les initiatives des victimes et de leurs familles devant le tribunal sont toujours vouées à l’échec. Le dernier "fait divers" devrait alerter les organistations internationales de défense des droits de l'homme.
Erratum : dans l'article initialement publié par la Gazette et repris sur le blog, il était indiqué à tort "8 gendarmes tués"

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03 06 11 - MyDago - CNOSC - Résolutions des forces politiques et civiles parties prenantes à la solution de sortie de crise
Une quinzaine d'entités politiques et de la société civile ont répondu à l’invitation qui leur avait été faite par la CNOSC à la veille du Sommet de Gaborone. Elles ont demandé à la CNOSC, de reprendre sa médiation de résolution de crise. Les participants considèrent qu’un dialogue national s’impose, « devant aboutir à un sommet des quatre chefs de file et des autres entités, il doit se tenir à Madagascar ». Il s’agit d’organiser un deuxième dialogue national, après celui de Vontovorona. Lalao Randriamampionona a avancé que la Sadc est au courant de l'existence de ce rendez-vous organisé par la CNOSC pour jouer l'apaisement. Presque tous les groupements politiques invités à Gaborone par la Sadc étaient présents, à l’exception de l’UDR-C et du Tgv. On notait la présence de Raymond Ranjeva. L’UDR-C, n'a pas hésité à qualifier de « perturbation contre la mise en œuvre de la feuille de route » l'initiative de la CNOSC.

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03 06 11 - Le Temps (Suisse) - Raymond Ranjeva : "Madagascar est très malade, c'est un échec des élites du pays"
Juriste malgache, personnalité d’envergure internationale, Raymond Ranjeva décrit le chaos politique dans lequel s’enlise son pays. Devant cette «sortie de crise» qui s’éternise et génère de nouveaux conflits, le professeur dit s’être «mis à la disposition de la Nation» en vue d’élections qui devraient se tenir d’ici à la fin de l’année ou en 2012. Interview.

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01 06 11 - SeFaFi - Communiqué - Arrêter la pagaille, sortir du transitoire
Si l’interminable feuilleton de la transition amuse les acteurs politiques, il exaspère le citoyen, spectateur désillusionné et ignoré. Chacun en connaît le scénario : l’encre de la énième feuille de route à peine sèche, les opportunismes s’affichent pour former un gouvernement dit d’union nationale à base de reniements et d’ambitions personnelles, là où devrait primer le service du bien commun. Cet assemblage hétéroclite d’intérêts contradictoires en témoigne : notre société ne dispose plus aujourd’hui d’aucun point de repère… Cette perte de repère est à la source de la pagaille dans laquelle vit le pays. Le communiqué aborde tour à tour la question de" la feuille de route à épisodes", des tergiversations de la Sadc, des institutions transitoires et de l'amnistie.

 

Publié dans Dans le courrier

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