MARCHE CARBONE.

Publié le par ZS.rovahiga

MARCHE   CARBONE

 

 

On en parle ! Qu’ai-je compris ?

 

 

Actuellement, les mots les plus entendus, les plus lus, associés au concept ENVIRONNEMENT sont :

déforestation, pollutions, réchauffement climatique, production de gaz,

dégradation de la nature, protection, boisement, reboisement, réduction d’émission de gaz, appauvrissement des ressources naturelles, cataclysmes naturels.

D’emblée, il est clair qu’un processus de destruction est en train de s’opérer et qu’il y a urgence dans les actions à entreprendre pour les populations du monde pour faire face à cette adversité et protéger la planète TERRE.

 

Pour le citoyen lambda malagasy,  confronté à diverses difficultés existentielles, l’inquiétude surpasse l’interrogation et le doute sur tant de supputations graves sur l’avenir proche de l’Humanité. Il est perplexe en raison de son ignorance de la réalité de son ENVIRONNEMENT sur lequel des experts du monde entier se sont penchés il y a déjà presque 2 décennies, en vue de sauver la TERRE et ses populations d’une catastrophe écologique et des troubles climatiques inéluctables qui entraîneraient la disparition d’un nombre incommensurable d’êtres humains.

 

Des questions surgissent, devant ces constats : chaque citoyen est-il conscient de sa responsabilité dans la destruction massive et frénétique de son environnement ? Est-il bien informé de la situation et des actions qu’il aura PERSONNELLEMENT à entreprendre pour arrêter le massacre et défendre son patrimoine ?

Les dirigeants ont-ils failli à leur devoir en laissant une grande partie de leurs concitoyens et les générations futures dans l’ignorance de la vie qui l’attend dans quelques décennies ?

 

Le sauvetage de la Terre est-il l’apanage des dirigeants, des experts et autres techniciens en occultant certaines informations qui permettraient à chacun de prendre conscience de ses  responsabilités devant la gravité de la situation?

 

Madagascar ayant signé et ratifié, comme 182 autres pays, le protocole de Kyoto en 1997 ( qui est entré en vigueur en 2005), s’est engagé à préparer au niveau national  le mécanisme de la REDD : Réduction des Emissions (de gaz) issues de la Déforestation et de la Dégradation.

Ces gaz à effet de serre (GES) libérés sont responsables du réchauffement de la terre, des dérèglements climatiques provoquant des cataclysmes dont l’humanité est victime.

 

Les gaz nommés ci-dessous sont désignés par le Protocole de Kyoto comme des gaz à effet de serre :

-          Dioxyde de carbone  CO2

-          Méthane  CH4

-          Oxyde nitreux  N2O

-          Hexachlorure de soufre   SF6

-          Hydrofluocarbures   HFC

-          Perfluorocarbures   ou Hydrocarbures perfluorés   PFC

 

Pour le simple citoyen profane en matière de gestion environnementale que je suis, j’ai compris que le mécanisme de la REDD consiste à proposer aux entreprises qui émettent des gaz à effet de serre (GES) de payer en monnaie à d’autres pays l’équivalent de leurs émissions. Ces pays doivent en contrepartie protéger une forêt capable d’absorber ou de capturer ces gaz.

Par exemple, il est possible de compenser les émissions de gaz d’une usine opérant en Thaïlande en plantant une forêt à Madagascar, grâce à l’achat de crédits carbone par ladite usine.

En termes plus simples : Les entreprises qui polluent l’atmosphère doivent acheter un « crédit carbone » qui est une unité généralement l’équivalent d’une tonne de gaz à effet de serre. « Ces crédits carbone » sont donc des droits de polluer payés par les entreprises situés dans des pays industrialisés pour la plantation de forêts dans les pays en développement en guise de « compensateur »

Le principe se résume à mettre en place des projets de réduction ou de capture et de séquestration du carbone en un autre endroit, après avoir essayé de réduire ses émissions de gaz CO2 sur place.

Les forêts constitueront un « puits » de carbone qui permettra de vendre des « crédits » sur le marché du gaz carbonique (CO2).

Dans cette optique, la compagnie AIR FRANCE a sponsorisé à hauteur de 5 millions d’Euros, en partenariat avec WWF-Action carbone pour une durée de 3 ans, un programme scientifique d’évaluation du poids de carbone stocké par chaque type d’arbre, avec tout ce que cela suppose comme études de terrain et technologies de pointe. C’est la localité d’Ampitabe qui a été choisi par WWF pour ce projet qui permettra la protection de 500.000 hectares de forêt.

Il est à noter que la destruction des forêts tropicales provoque à elle seule l’émission de 12% des gaz à effet de serre dans le monde car elle libèrerait des milliards de CO2 contenu dans le sol.

Il est évident que pour l’instant, seuls les organismes impliqués dans la protection de l’environnement s’intéressent au « crédit carbone ».

Vu l’énorme surface qu’occupe Madagascar, notre pays dispose d’une carte majeur à jouer, sur le Marché Carbone. Je pense que chaque citoyen, chaque collectivité, chaque famille malagasy devront être informés de cette opportunité et la saisir pour protéger et faire fructifier son patrimoine.

 

Pour information, actuellement, un « crédit carbone » (compensant l’émission d’une tonne de CO2) se négocie aux alentours de 10 à 15 dollars la pièce.

 

 Des pays développés et des investisseurs américains ayant un excédent d’émissions de CO2 sont sollicités par les responsables malagasy pour l’achat de plus de 9 millions de crédits carbone nécessaires au financement du projet de protection de la forêt Makira.

 

Les autorités devraient s’impliquer activement et rapidement dans la préparation de la REDD au niveau national dans le but de faire bénéficier les différentes communautés de cette source financière, bien que les avantages obtenus des crédits carbones soient globalement destinés à la protection de l’environnement, plus particulièrement la reforestation de notre pays.

Publié dans Environnement

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